Interview de Tashigi Cosplay

INTERVIEW – Tashigi Cosplay

INTERVIEW – Tashigi Cosplay

INTERVIEW – Tashigi Cosplay

INTERVIEW – Tashigi Cosplay Intéressant !

Hello Tashigi Cosplay, peux-tu te présenter s’il te plaît ?

Bonjour, je m’appelle Samantha, mais dans la communauté cosplay, j’utilise depuis un peu plus de dix ans maintenant le petit nom de Tashigi Cosplay, en référence à un personnage de One Piece et au premier cosplay que j’ai réalisé et publié sur ma page Facebook à l’époque.
Cela fait donc un peu plus de dix ans que je fais du cosplay. J‘ai eu l’occasion de fabriquer et porter plusieurs dizaines de costumes et d’apprendre plein de nouvelles compétences en couture, en craft, en maquillage, en tant que modèle photo, en retouche photo, etc.

 

Qu’est-ce qui t’a amenée vers le cosplay ?

J’ai découvert le cosplay lors de ma première Japan Expo, en 2006. Je ne connaissais pas du tout cette pratique, mais j’ai été impressionnée par toutes ces personnes qui représentaient des personnages (de la pop culture japonaise notamment). J’ai très vite souhaité, moi aussi, porter un cosplay. La Japan Expo suivante, je suis donc arrivée avec un premier cosplay de Sailor Mars, réalisé à 5% par moi et à 95% par ma mère (mes compétences en couture étaient au niveau zéro 😃  !). Et à partir de là, ce fut le début d’une nouvelle passion puisque je ne me suis jamais vraiment arrêtée de réaliser des cosplays, même si en raison de mes études, de mon travail, je n’ai pas toujours brillé par ma régularité !

 

As-tu un univers de prédilection ? Comment choisis-tu tes cosplays ?

De façon générale, j’ai tendance à cosplayer des personnages plutôt issus de la culture japonaise (mangas/animes) et parfois des personnages de jeux vidéo. Pendant plusieurs années, je me suis concentrée uniquement sur des costumes fait-main, avec une volonté de monter en compétences en couture et en craft notamment. Je choisissais à peu près toujours mes personnages sur un coup de cœur, d’après des univers que j’appréciais et pour le challenge technique que pouvaient représenter certains costumes.

 

Aujourd’hui, je fonctionne un peu différemment. Je reste toujours très orientée pop culture japonaise et jeux vidéo. Cependant, je fabrique désormais uniquement les cosplays pour lesquels je ressens un petit challenge technique ou bien pour un personnage qui me tient vraiment à cœur, et je me permets de porter des costumes achetés pour des personnages qui m’intéressent, que j’ai envie d’immortaliser en shooting photo, mais pour lesquels je ne ressens pas forcément un besoin de créer le costume par moi-même.

 

Quelle est l’étape la plus difficile d’un cosplay ?

Si on parle d’un cosplay à réaliser soi-même, le plus difficile, c’est le travail préparatoire. Une fois qu’on a le personnage et la tenue en tête, il faut penser à la réalisation de la tenue et réussir à imaginer comment on va confectionner chaque morceau, chaque détail du costume, tout en ayant un résultat final harmonieux et… confortable ! Dans le cas d’un cosplay que j’achète, les difficultés sont reportées ailleurs. Par exemple, sur le maquillage ou encore sur la mise en place d’un shooting photo.

 

Les conventions et events geeks commencent à reprendre, auxquels peut-on habituellement te croiser ?

Avec la crise sanitaire, c’est vrai que je n’ai pas mis les pieds dans une convention ou un event depuis un moment. Même avant cela, j’avais un peu ralenti la cadence sur les événements cosplay. J’ai beaucoup participé à des conventions en Ile-de-France comme la Japan Expo, Paris Manga, Paris Games Week. Aujourd’hui, j’aimerais tester d’autres conventions, notamment Polymanga en Suisse ou encore Dokomi en Allemagne, dont j’entends beaucoup de bien.

 

 

Comment perçois-tu la communauté cosplay ? L’as-tu vu changer ?

Le principal changement que je note entre mes débuts dans le cosplay en 2007 et aujourd’hui, c’est le nombre de cosplayeurs.
Quand j’ai commencé, la communauté était relativement petite et le terme “cosplay” restait peu connu. Aujourd’hui, j’ai la sensation que le cosplay s’est énormément développé, on rencontre de plus en plus de personnes qui ont envie de s’initier à cette pratique. La plupart du temps, ce sont des profils du type lycéens ou étudiants, mais là aussi, on voit une évolution avec des cosplayeurs de tous âges dans le milieu. De plus, les conventions regorgent de cosplayeurs et il n’existe presque plus de conventions qui ne proposent pas un défilé voire un concours cosplay.

 

La communauté a aussi changé dans le sens où la pratique du cosplay est devenue plus diversifiée.
À mes débuts, il y avait une tendance assez élitiste qui consistait à fabriquer son costume. Certains portaient leur costume en convention, certains pour des shootings photos travaillés, d’autres pour des concours… et parfois un peu de tout ça. On voit depuis quelques années émerger d’autres profils de cosplayeurs : des personnes qui ne souhaitent pas forcément fabriquer leur costume, mais qui souhaitent tout de même interpréter un personnage, d’autres personnes qui font plutôt des autoportraits ou des photos selfies, en mettant l’accent sur le make-up, la prise de vue ou la retouche photo plutôt que sur la tenue en elle-même.
On voit aussi une tendance à essayer de porter et immortaliser le plus de cosplays possibles pour se faire connaître sur les réseaux sociaux, ce qui n’est possible qu’en achetant généralement une grande partie de ses tenues.

 

Enfin, je pense que la communauté cosplay peut apporter énormément de choses positives : des personnes avec qui partager une passion, échanger des conseils, s’entraider lors de la réalisation de costumes ou d’accessoires, des personnes avec qui se lancer dans des concours cosplay.

 

Il y a aussi un petit lot de points négatifs que l’on retrouve malheureusement probablement dans beaucoup de communauté de passionnés, bien que j’aie eu la chance de ne pas y être trop confrontée directement. Je pense notamment aux critiques négatives non sollicitées, aux jugements un peu faciles, ou encore à la jalousie ou l’envie que peut susciter le fait qu’un(e) cosplayeur(se) soit reconnu(e). Dans l’ensemble, je pense que la communauté cosplay reste plutôt saine aujourd’hui, mais ce n’est que mon ressenti.

 

Tu rédiges des guides pour aider les personnes qui veulent se lancer dans le cosplay, d’où te vient cette envie ? Quelle quantité de travail est-ce que ça représente ?

Que cela soit pour le cosplay ou d’autres thématiques, j’ai toujours apprécié transmettre à d’autres personnes ce que je savais. Cela vaut aussi bien pour les cours particuliers ou les aides aux devoirs que je pouvais faire quand j’étais à l’université, que pour le cosplay. Lorsque j’apprends des nouvelles compétences et que j’ai l’impression qu’elles pourraient être utiles à d’autres, j’aime bien essayer de les repartager de façon pédagogue en essayant de trouver la méthode d’enseignement la plus adaptée. Du coup, c’est assez naturellement que j’ai décidé de rédiger un guide pour débuter certains pans du cosplay.

 

Cela demande énormément de travail, car j’ai beau avoir un certain nombre de connaissances dans la tête, toute la difficulté réside dans le fait de les retransmettre de façon claire, ordonnée en proposant une méthode d’apprentissage efficace. C’est un petit peu la différence avec Internet finalement, qui regorge d’une multitude d’informations dans tous les sens, ce qui fait qu’on ne sait pas par quel bout commencer notre apprentissage. L’idée d’un guide, c’est un peu de piocher dans cette multitude d’informations les éléments essentiels et de reconstituer une ligne conductrice pour toute personne qui voudrait s’initier au cosplay.

Si tu n’avais qu’un conseil à donner à quelqu’un qui souhaite se lancer… ce serait ?

Essayer, essayer, essayer encore !
Fabriquer son propre costume, aussi simple soit-il, demande de la motivation et une certaine détermination. Ainsi, il ne faut pas avoir peur d’essayer des techniques, de tester, quitte à se tromper parfois, mais c’est souvent en faisant des erreurs qu’on apprend. Ce qui est bien dans le cosplay, c’est que cela fait appel à plein de domaines différents : couture, craft, bricolage, maquillage, etc. On n’est pas obligé de tout apprendre en même temps, mais dans le cosplay, pour arriver à un chouette résultat, il faut persévérer :).

Crédits photos : 
Digiqole Ad
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