My Happy Marriage est sans aucun doute l’un des animes qui a marqué 2023, avec un succès grandissant depuis son apparition sur Netflix en juin dernier jusqu’à sa conclusion en septembre. Curieuse de comprendre cet engouement, je me suis plongée dans cette série, qui mêle habilement romance et fantastique sur une trame de douze épisodes.

L’anime est une adaptation du light novel éponyme, qui a également été adapté en manga (édité chez Kurokawa en France) et en film en live action au Japon.

Le pitch

My Happy Marriage met en scène l’histoire de Miyo Saimori, maltraitée et méprisée par sa propre famille, qui se voit imposer un mariage arrangé avec Kiyoka Kudo, réputé comme étant froid, cruel et sans coeur. Mais c’est sans compter sur le destin qui, parfois, fait bien les choses…

Un conte de fées pas trop mal ficelé

“Qu’est-ce que c’est joli“. C’est ce que je me suis dit dès les premières minutes. En effet, graphismes et animation sont somptueux. Le studio Kinema Citrus (Barakamon, The Rising of the Shield Hero) a réalisé un travail soigné, en dépit d’un léger déséquilibre dans le chara design, lors des plans éloignés. La bande-son est aussi de grande qualité et très Violet Evergardesque (logique, quand on sait qu’il s’agit du même compositeur). L’ouverture de la série est  poétique et délicate et l’ending l’est encore davantage.

Outre l’image et le son, qu’en est-il de l’histoire ? Au coeur du Japon de l’ère Meiji, au début du XXème siècle, nous faisons la rencontre avec la pauvre Miyo, exploitée par ses parents et sa demi-soeur, telle Cendrillon. La raison ? Elle n’a pas de pouvoir surnaturel. Très vite, on s’attache à la jeune fille et on maudit les trois autres. Sa rencontre avec Kiyoka va bouleverser sa vie (dans le bon sens du terme, vous vous en doutez vu le titre) et on finit par l’apprécier autant qu’elle, si ce n’est plus. Leur relation, aussi douce que touchante, est l’une des plus belles choses de l’anime et rien que pour cela, vaut le détour.

Ombre et lumière

Pour Miyo, habituée au désespoir et au mépris le plus total, Kiyoka est un vrai rayon de soleil. Bien que nous ne sachions finalement pas grand chose sur son passé, le jeune homme aux airs de prince charmant est d’une grande gentillesse et surtout dévolu à sa fiancée, dont l’évolution est bluffante. Au fil des épisodes, Miyo cesse progressivement de s’excuser pour simplement exister et sa prise de confiance en elle est magnifiquement mise en scène.

Cependant, si les protagonistes sont globalement réussis, ce n’est pas le cas des autres personnages, qui manquent cruellement de profondeur. Je pense notamment à la belle-mère et à Kaya, caricaturales à souhait. Cela vaut aussi pour l’antagoniste de la seconde partie, à peine présenté au spectateur, dont l’objectif est assez flou. Les personnages mis à part, le scénario est plutôt bien rythmé, oscillant entre moments de douceur et machinations complexes, agrémenté de retournements de situation.

Mon avis sur My Happy Marriage

En somme, My Happy Marriage est une série émotionnelle qui aborde le thème du trauma d’une personne dépourvue de confiance en soi, tout en mettant en avant la bienveillance et la douceur inhérentes à l’être humain. Malgré quelques personnages clichés et une certaine opacité autour de l’antagoniste, l’évolution de Miyo et la beauté de sa relation avec Kiyoka en font une série à ne pas manquer. Avec une deuxième saison en préparation, il sera intéressant de voir comment l’histoire continue à se développer.