Traduction littérale de “roman léger”, le light novel est à dévorer sans modération.
Est-ce un roman ? Est-ce un manga ? Eh bien, un peu des deux, jeunes gens. Très populaire au Japon, le light novel apparaît comme un roman au format court avec des illustrations au style graphique typique du manga. Souvent composé de plusieurs tomes, ce genre de livre fait fureur auprès des jeunes adultes nippons et de plus en plus en France également. Katsuuu vous propose un recap sur le sujet.
Les caractéristiques du light novel
Apparue pour la première fois au cours des années 1970 au Japon, la mode des light novels s’est fortement développée deux décennies plus tard pour finalement connaître son apogée à la fin des années 2000. Oui mais finalement, en quoi un light novel se différencie t’il d’un roman ? Déjà, on note que l’univers manga y est très présent (étonnant, je sais). Reconnaissables par leur couverture similaire à celle d’un manga, les light novels contiennent des illustrations “mangas” entre les chapitres et sont généralement publiés à la même fréquence que ces derniers. Pour vous expliquer, les mangas sont généralement publiés chapitre par chapitre dans des magazines comme le célèbre Weekly Shōnen Jump qui relaie notamment My Hero Academia ou encore Boruto: Naruto Next Generations. Par la suite, les chapitres sont regroupés en tomes. Et bien, il en est de même pour les light novels.
On constate également que la plupart des light novels sont des adaptations de mangas, d’animes ou de jeux vidéo. Il vous est peut-être déjà arrivé de lire un manga pour en savoir plus sur votre anime préféré et bien vous voyez, ça s’applique également au light novel qui enrichit les œuvres originales d’anecdotes inédites sur leur histoire principale ou sur un personnage. Par exemple, le shôjo culte Vampire Knight a eu droit à plusieurs adaptations en light novels et met justement en avant des protagonistes secondaires. Mais ne vous y trompez pas, l’inverse est vrai également : il existe des light novels aux histoires originales qui sont parfois elles-mêmes à l’origine d’adaptations dans d’autres formats. C’est notamment le cas de Library Wars et de Violet Evergarden.
Comme les romans et les mangas, les light novels traitent de nombreux sujets : la romance, le thriller, l’horreur, le drame, la science-fiction, la fantasy et j’en passe. La différence majeure entre un roman et un light novel repose sur son format court et son caractère simplifié. Je m’explique. Principalement destinés à une jeune génération aux modes de consommation basés sur l’assimilation instantanée de l’information, les light novels se doivent d’être clairs et limpides. C’est pourquoi le nombre de pages est considérablement réduit par rapport aux romans “standards” et dépasse rarement les 250 pages.
Pour les jeunes adultes japonais, l’écriture elle-même est facilitée et les light novels sont souvent écrits en furigana, caractères qui indiquent la prononciation parfois difficile de certains kanjis. Par ailleurs, les light novels sont surtout composés de dialogues, ce qui fluidifie encore plus leur lecture. Autrement dit, tout est fait pour que la lecture soit confortable, ce qui fait du light novel un outil de divertissement idéal pour les trajets en transports en commun, d’autant que son petit format le rend facilement transportable.
Et ça marche en France ?
Si le marché des light novels est florissant au Japon, ce n’est pas encore tout à fait le cas en France. Certes, depuis une dizaine d’années, les light novels apparaissent de plus en plus aux rayons young adult ou manga des librairies et autres chaînes de distribution de produits culturels françaises. Déjà, il est important de noter que ces ouvrages ne sont ainsi pas édités au même format qu’au Japon. Souvent, en France, ils regroupent plusieurs tomes japonais : on est bien loin de l’aspect “light” de base.
Néanmoins, la popularité du light novel en France grandit lentement mais sûrement, d’autant que comme on vous le disait dans un article précédent, les Français sont les 2èmes plus gros consommateurs de mangas au monde. On aime la culture japonaise alors il n’est pas étonnant que ça s’applique au light novel également. En France, pour l’instant, seul l’éditeur Ofelbe est entièrement consacré au genre mais il est possible de retrouver des light novels chez d’autres licences comme Kazé, Pika, Glénat ou Panini.
Des exemples de light novels
La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, Sword Art Online, Spice & Wolf, Slayers, Violet Evergarden, Library Wars, Fullmetal Alchemist, Shakugan no Shana, Read or Die, Les chroniques d’Arslan, Death Note, Dragon Ball, Vampire Knight, Trinity Blood, Re:Zero, NOOB, Log Horizon, The Garden of Sinners…