UN FILM QUI FAIT LE JOB
En deux mots :
Ce premier long-métrage d’animation sur nos chers péchés est à regarder sans prise de tête. Malgré un scénario peu surprenant, les combats sont, en revanche, plutôt satisfaisants.
User Review
0 (0 votes)Sorti en août 2018 sur les écrans japonais, le film d’animation The Seven Deadly Sins, the Movie : Prisoners of the Sky a fait une apparition surprise sur le catalogue de Netflix en janvier dernier. Alors que la saison 1 faisait office d’introduction à l’univers, la deuxième approfondit la complexité des personnages, le tout avec des combats toujours aussi épiques. Mais qu’en est-il du film ? Celui-ci fait suite aux événements de la saison 2, et nous présente une nouvelle facette de l’œuvre de Suzuki Nakaba, lancée en 2012.

Vous n’avez sûrement pas oublié, mais petit rappel : The Seven Deadly Sins ou Nanatsu no taizai va avoir droit à une troisième saison prévue pour octobre 2019, au Japon !
Le pitch
Tandis que les Seven Deadly Sins font chacun la chasse au cadeau pour le banquet d’anniversaire du Roi Baltra, le père d’Elizabeth, Méliodas et Hawk se retrouvent littéralement plongés dans un pays lointain, sur une île volante dans les cieux. Mais les rebondissements ne s’arrêtent pas là pour les deux compères ! Le chef des péchés est confondu avec un habitant de l’île et termine illico en prison. Mais comment vont-ils bien pouvoir retrouver leurs compagnons ?
Nom d’un cochon !
Retrouver nos sept péchés est toujours agréable. Entre la perversité de Méliodas, la malice de Ban ou le côté pragmatique de Merlin, c’est comme si le spectateur faisait face à des retrouvailles avec de vieux amis. Dans ce long-métrage de 1h39 mis en scène par Noriyuki Abe (The Heroic Legend of Arslân, Bleach), l’animation est, dans sa globalité, clairement réussie. On sent qu’on a mis un vrai budget dans celui-ci, et qu’il a été utilisé à bon escient.
Si on a aussi quelques ratés comme les visages des personnages en arrière-plan parfois bâclés, la direction artistique reste plutôt réussie, notamment en ce qui concerne les combats. Les paysages et notamment celui de l’île volante, sont magnifiques, et ne sont pas sans rappeler l’univers d’Hayao Miyazaki. Côté son, l’OST est mieux gérée que dans la saison 2, et intervient à des moments appropriés.

Dans cette nouvelle aventure, on retrouve évidemment les mêmes running gags que dans les animes, histoire de pas être trop dépaysés. Ainsi, l’ambiance conviviale de la troupe reste identique à celle que nous connaissons. Au-delà des blagues ou des éléments “de base” qui ont fait le succès du manga, le long-métrage reprend le même pitch, sans faire dans l’originalité : si on regarde The Seven Deadly Sins, c’est pour le rire et les affrontements de haute volée. Ici, on est servis ! Chaque péché a droit à son moment lors des combats, satisfaisant ainsi l’ensemble des fans en n’oubliant personne, si ce n’est Elizabeth qui ne sert pas à grand chose. Petit plus : Hawk est plus valorisé que d’habitude, et ça fait plaisir !
Un divertissement correct
The Seven Deadly Sins, the Movie : Prisoners of the Sky, c’est l’occasion pour notre équipe de choc de rencontrer de nouveaux personnages, aussi bien alliés qu’adversaires. Du côté des gentils, on découvre un peuple jusqu’alors inconnu de l’univers du manga : les Ailés, descendants des déesses. Parmi eux, le jeune Sorada est l’héritier du chef des guerriers ailés. Le sosie de Méliodas ne lui ressemble qu’en apparence puisqu’en personnalité, il n y a aucune réelle similitude. Le garçon est plutôt sympathique mais pas suffisamment développé pour que l’on s’y attache vraiment. Après tout, les héros ici, c’est les péchés !
Autre personnage ailé mise en avant : Ellate. Copie conforme d’Elizabeth, la jeune fille a bien plus de caractère que celle-ci, et se révèle des plus intéressantes. Au niveau des antagonistes, le spectateur rencontre les 6 chevaliers noirs décrits comme aussi, voire plus, puissants que les Dix Commandements. Sauf que pas du tout ! Je ne vais pas vous spoiler le film, mais attendez-vous à être déçus de ce point de vue là.

Clairement, le long-métrage manque de fond et d’un scénario bien ficelé, à défaut de proposer de beaux combats. Si ces derniers sont toujours aussi stylés, avec des répliques bien senties comme celles d’Escanor, l’intrigue est plutôt faible. Certaines questions restent non résolues comme celle de la ressemblance frappante entre Méliodas et Sorada, ainsi qu’entre Elizabeth et Ellate.
Qui plus est, la fin est très prévisible et presque cliché. Malgré ce sacré bémol, le film demeure un divertissement correct, dans lequel on passe un bon moment. Seule réelle surprise de ce film : une certaine morale sur le fait de savoir briser les règles ou les normes et que la justice ne dépend pas que des lois.
Mon avis sur The Seven Deadly Sins, the Movie : Prisoners of the Sky
The Seven Deadly Sins, the Movie : Prisoners of the Sky est un film à voir sans réfléchir. C’est un long-métrage agréable et qui devrait ravir la plupart des fans de l’univers d’origine. Même si le scénario est assez pauvre, les bastons sont très efficaces et divertissantes. J’ai passé un bon moment devant le film d’animation, et je vous le conseille malgré ses quelques défauts !