Affrontez “Le Beau Jack” en VR !
Il y a trois types de jeux VR :
- Ceux totalement conçus pour et qui ne pourraient exister sans la réalité virtuelle, comme par exemple Beat Saber.
- Ensuite, ceux appartenant à un genre déjà existant depuis des lustres, mais qui ont su mettre la réalité virtuelle à profit pour s’enrichir. On pourrait citer comme exemple Moss ou encore Astro Bot Rescue Mission qui sont des jeux de plateforme, mais qui ont su tirer parti de l’apport de la VR pour enrichir leur gameplay.
- Et pour finir, il y a ceux qui existaient bien avant la réalité virtuelle et qui ont été convertis en une version VR. Par exemple Skyrim, Fallout 4, Doom… . Et le jeu qui nous intéresse aujourd’hui : Borderlands 2.
Le cas de ces derniers est assez particulier car, si on les connaît bien, normalement, on est en droit de se demander ce que peut bien donner une version VR. Cette nouvelle mouture du titre est-elle pertinente ? Qu’apporte-t-elle ? Cette nouvelle façon de jouer ne dénaturerait-elle pas l’essence même du jeu ? C’est ce que nous allons voir avec le cas de Borderlands 2.
Borderlands, qu’est-ce que donc déjà ?
Borderlands est un jeu de tir à la première personne mixé avec un RPG dans un univers style “post-apo” complètement déjanté… et c’est peu de le dire, croyez-moi !
Initialement sorti en octobre 2009 sur PC, PS3 et Xbox 360, Borderland premier du nom est développé par Gearbox Software et édité par 2K.
Sa suite, sobrement intitulée Borderlands 2, est sortie sur les mêmes supports en septembre 2012. Le jeu est même sorti par la suite sur PS Vita, mais c’est plus ou moins bien réussi selon les critiques. Une réédition sur PS4 et Xbox One verra le jour en 2015.
Si vous voulez découvrir le jeu sur console, je vous recommande bien évidemment les versions plus récentes. Le jeu est bien plus fluide et surtout plus stable, notamment en mode multijoueurs local.
Le pitch
Sur une planète appelée Pandore, il y avait une “arche”, une sorte de prison alien remplie de monstres. Lors de son ouverture, aux quatre coins de Pandore, a commencé à apparaître un minerai rare d’une valeur inestimable : l’iridium. Parmi les gens convoitant ce minerai, se trouve la société Hyperion. En commençant à exploiter la planète, ils ont découvert qu’une autre arche bien plus importante était cachée sous terre, renfermant une grande puissance. Encouragées par l’appât du gain, d’autres personnes se sont mis en tête de trouver cette arche. On les appelle tout bêtement les chasseurs de l’arche. Et devinez quoi ? Vous en êtes un !
Alors, cette version VR, ça donne quoi ?
Bon, autant le dire tout de suite, si vous débutez dans la réalité virtuelle avec ce jeu… ouf, je vous plains ! Non vraiment, je ne vous recommande pas du tout d’appréhender cette façon de jouer avec ce jeu. Il est plutôt destiné aux vétérans. Vous savez toutes ces histoires de gens se plaignant de nausées avec la VR ? C’est principalement ce genre de jeu qui en est responsable. En effet, votre corps ne comprend pas pourquoi le cerveau lui dit que tout bouge, alors que lui, il est totalement convaincu du contraire (bon, cela ne se passe pas exactement ainsi, je schématise, mais vous comprenez l’idée). Néanmoins, rassurez-vous, cette désagréable sensation passe au bout d’un moment. Je vous recommande de vous entraîner sur des jeux plus “soft” avant de vous lancer là-dedans. Pour ma part, au début, je ne me sentais pas bien au bout de deux mètres en déplacement normal et maintenant, je peux jouer sur de longues sessions sans le moindre souci. Mais admettons que vous n’ayez aucun souci pour jouer, le rendu est tout de même très bon. Les PS move répondent très bien et on s’y croirait vraiment !
Le jeu est tout de même un peu plus lent dans le sens où les ennemis sont plus statiques et votre vie baisse drastiquement moins vite. Et heureusement parce que même avec une maîtrise parfaite du gameplay, vous n’aurez jamais la vitesse et la nervosité que vous pourriez avoir avec une vraie manette.
Un gameplay pas évident à prendre en main…
J’ai des manettes de Playstation depuis quasiment 20 ans dans les mains (je me sens vieux tout à coup !) donc il y a bien longtemps que je n’ai plus à chercher mes touches. Quand je dois appuyer sur un bouton, je sais d’instinct où il est placé sur la manette. Cependant, les PS move… Je n’en ai jamais eu. Et avec un casque sur la tête, vous avez beau regarder vos mains… vous n’allez pas les voir ! Il va donc vous falloir un sacré temps d’adaptation pour savoir où sont placés les boutons et être sûr de savoir exactement où est le bon du premier coup.

Concrètement, comment se joue ce jeu alors, me demandez-vous ? J’y viens !
Vous avez donc un PS move dans chaque main. Ils correspondent aux mains de votre personnage. Votre arme est située dans la main de droite et l’autre possède un genre de dispositif pour les actions, comme ouvrir un coffre, ramasser des objets… .
C’est également avec votre main gauche que vous allez vous déplacer. Pour ce faire, vous avez deux possibilités. Le PS move n’ayant pas de joystick, ni de flèche directionnelle, vous allez devoir maintenir le “triangle” et pointer une direction. Un curseur va apparaître et, en relâchant la touche, vous allez être instantanément téléporté là où il pointait. Ou alors, en appuyant sur la touche centrale, vous pointez une direction et votre personnage s’y déplacera.
À noter qu’avec ce système, en pointant sur les côtés, vous faites des pas chassés. Si vous souhaitez tourner la caméra, cela se fera avec les touches croix et rond du PS move de votre main droite.
Vous avez peur ? C’est normal ! Mais comment en vouloir aux développeurs ? Ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. Sony ayant préféré recycler les PS move plutôt que de créer de nouveaux contrôleurs pour que le client déjà équipé ait moins d’argent à sortir de sa poche pour accéder à la VR, cela oblige les développeurs à faire avec.
Et attendez, je ne vous ai pas encore parlé de la conduite des voitures…
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est très pénible… Ça se dirige plus ou moins de la même façon, mais comme la conduite est à la première personne aussi (contrairement au jeu d’origine), c’est bien plus dur. Forcément, une voiture, ça va plus vite qu’une paire de jambes ! C’est tout sauf instinctif de conduire de cette façon-là. Le seul point positif, c’est que la visée se fait par rapport à votre vue, vous avez juste à bouger la tête pour bouger le viseur donc, au moins, vous ne manquerez pas vos tirs.
En définitive, si on finit par se faire au gameplay, il n’est pas vraiment intuitif et facile d’accès. Je pense qu’en plus d’être un vétéran de la VR, il vaut mieux aussi être un vétéran de Borderlands 2 pour au moins savoir où sont les éléments du jeu, où aller et comment naviguer dans les menus.
Mon avis
Cette version VR du jeu est au final tout de même réussie, mais je ne la recommanderai ni aux novices de la VR ni aux novices de Borderlands.
Si le gameplay n’est pas vraiment intuitif, il finit tout de même par se prendre en main et Gearbox a fait un bon boulot avec ce qu’ils avaient à leur disposition. C’est un peu dommage qu’il n’y ait que le jeu de base et non toutes les extensions, mais bon, on va être honnête, s’il y a 10 % des acheteurs qui terminent le jeu, ce sera le bout du monde. Au moment où j’écris cet article, seulement 1.2 % ont eu la patience d’y parvenir si j’en crois la liste de trophées…
Mais dans les DLC, il y avait deux personnages supplémentaires et ça, ils auraient au moins pu les mettre quand même.
Note : 15/20
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