C’est l’histoire d’un film… compliqué.
Commençons par le commencement, les présentations. Kingsglaive: Final Fantasy XV (キングスグレイブ ファイナルファンタジーXV dans sa langue originale… je sais, ça vous fait une belle jambe) est un film de SF japonais 3D motion capture, réalisé par Takeshi Nozue.

On s’y perd un peu…
Nyx Ulric est un KingsGlaive, sorte de Mousquetaire dont la mission est de protéger le roi Régis. Quand on y pense d’ailleurs, c’est le nom le plus débile jamais imaginé pour un roi vu que “régis” ça veut déjà dire “roi”. Mais bon. Passons. Oh puis non, continuons. Parce que des idées pas géniales, il y en a quand même ! Comme demander à Sean Bean de jouer le roi Régis. Les mecs, Sean Bean ça doit être le seul acteur de cinéma qui n’a jamais réussi à décrocher un rôle où il ne mourrait pas avant la fin du film. Alors niveau suspens, ça se pose là ! Voilà je viens de vous spoiler. Ouais désolé. Mais en même temps… c’est Sean Bean qui interprète le gars quoi… si vous n’aviez pas compris je ne peux rien pour vous…
Bref, maintenant que tout le monde me déteste, reprenons.
Nyx est donc le grand héros de ce film puisqu’il défend sa belle cité de Lucis contre le méchant empire du Niflheim.
Alors j’aime bien les Final Fantasy. J’ai joué aux épisodes 7, 8 et 12. Voilà. Je ne suis pas non plus un inconditionnel, c’est vrai. Mais pour tout vous dire, durant au moins les 3/4 du film, je n’ai RIEN compris à ce qui se passait. Enfin globalement on a des gentils et des méchants. Au-delà de ça, l’histoire avance dans un flou artistique total. Les personnages sont nombreux, les gentils deviennent méchants, les méchants deviennent gentils. Bref, lorsque vous commencez à vous y retrouver, on vous perd.

Une démarche intéressante et jolie
Graphiquement, esthétiquement, artistiquement, je n’ai rien à dire.
Le film est absolument superbe ! Le motion capture est d’une telle qualité que par moments il nous arrive d’en oublier qu’il s’agit d’images de 3D. C’et un vrai régal. Les couleurs sont choisies à merveille, les bâtiments sont absolument dingues, les tenues sont sublimes. Bref, c’est joli.
D’autant plus que l’idée, à la base, est quand même super sympa. Pour re-contextualiser, le film se déroule en même temps que le jeu Final Fantasy XV dont la sortie est prévue pour la fin d’année. C’est donc un très bon coup marketing puisque le film permet non seulement de montrer que Square Enix est toujours là, mais en plus permet de donner une épaisseur certaine à une œuvre déjà réputée pour ce point. Grâce à Kingsglaive, j’ai encore plus envie de jouer à FFXV. Pour cause, je commence à comprendre les enjeux politiques de l’univers et pense pouvoir mieux aborder le prochain opus vidéo-ludique.
C’est quand même super cool ça !
C’est long…
Forcément, comme les jeux vidéo, les films Final Fantasy sont relativement longs. Mais là où Final Fantasy: Avanced Children ne m’avait pas perdu sur la durée, Kingsglaive m’a encore une fois complètement lâché. Il faut dire que, ok, il y a beaucoup à dire, beaucoup à présenter, ça ne peut donc pas être trop court non plus. Mais en plus, la volonté criante et presque lourde du réalisateur à vouloir noyer le film de sauce épique nous laisse avec un arrière-goût désagréable dû à une lenteur rare. En effet, la bataille de fin ne peut que me faire penser au Seigneur des Anneaux : Le retour du roi (excellent film au demeurant) et ses 17 fins.
La montée de la montagne du Mordor est à peu près aussi pénible que le combat dantesque final de FFXV. Et tout ça pour un anneau en plus ! Si on se paye pas notre tête les gars, je ne sais pas ce que c’est là !

En bref
Mes amis je vous le dis, regardez le film pour sa qualité visuelle, sa large palette d’imaginaires tous plus tendres les uns que les autres, mais pas pour pour passer un bon moment. Et si vous n’êtes pas d’accord avec cette review, je vous invite à lire celle de Jérémy qui, lui, a adoré ce film !