L'HISTOIRE DU VILAIN PETIT CANARD
En deux mots :
En dépit d’un problème de rythme, Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final est une bonne romcom sans prise de tête.
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0 (0 votes)Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final ou Akuyaku Reijō Nanode Last Boss wo Katte Mimashita de son titre original, est un light novel de Sarasa Nagase et de Mai Murasaki, sorti en 2018 au Japon. D’abord adapté en manga dont la publication est en cours en France aux éditions Meian, l’œuvre a également eu droit à son adaptation anime sortie fin 2022. Produite par le studio d’animation Maho Film (By the Grace of the Gods, I’m Standing on a Million Lives), la comédie romantique est disponible sur Crunchyroll.
Le pitch
Les plans de mariage d’Aileen Lauren Dautriche ont été soudainement rompus par son propre fiancé ! Sous le choc, elle se rappelle qu’elle s’est réincarnée en méchante dans un otome game (jeu de drague). Elle se souvient que son destin est funeste, mais qu’elle pourrait l’éviter en épousant le boss final, le roi-démon Claude. Son nouveau plan : le séduire et (sur)vivre heureuse pour toujours.
C’est le monde à l’envers
Encore un isekai dans un otome game ? Décidément c’est la saison. Dans le genre, on a eu droit cette année à la sortie de Trapped in a Dating Sim : The World of Otome Games, la saison 2 de My Next Life as a Villainess: All Routes Lead to Doom! et enfin Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final. Le pitch et le titre de ce dernier étant très proches de ceux de My Next Life as a Villainess, je me suis demandé si ce n’était pas un spin-off. Mais que nenni. En effet, ici, c’est une vraie romance qui est mise en scène, et non un harem inversé (le tout sur fond de comédie bien sûr).
Qui plus est, et après j’arrête le jeu des 7 différences, l’héroïne de Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final : Aileen, n’a rien à envier à Catarina aussi surnommée Bakarina. Charismatique, intelligente et combative, elle est doté d’un sacré caractère. Une vraie force de l’anime. En revanche, concernant les autres personnages, ce n’est pas la joie (exception faite d’Amande) : si Claude est un minimum attachant, on ne le voit pas tant que ça alors qu’il s’agit du personnage principal masculin. Et les autres font pâle figure à côté d’Aileen…
Alors c’est vrai, on a une antagoniste de choix : Lilia. D’ailleurs, vous l’aurez compris, mais les rôles sont inversés : les méchants sont gentils et réciproquement. Scénario également présent dans My Next Life mais plus travaillé dans Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final.
Ça va trop vite
En parlant de scénario, il faut savoir que la série se découpe en 3 parties, réparties équitablement. Si les épisodes sont bien remplis et que l’histoire avance, le spectateur fait quand même face à un problème de rythme. Il est trop rapide. On sent les raccourcis et les coupures faites au light novel d’origine, ce qui empêche notamment de s’accrocher plus que ça aux personnages secondaires qui manquent de développement.
Et l’épisode final symbolise parfaitement ce problème de rythme. En effet, ceux n’ayant pas lu le light novel ou le manga restent sur leur faim concernant certains dénouements comme les magouilles de l’impératrice (qui a été à peine présentée). Dommage.
Mon avis sur Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final
Franchement, j’ai bien aimé. L’anime se regarde tout seul, sans prise de tête. C’est une bonne comédie sans prétention qui fait le job. Bien que la qualité soit modeste, l’anime est intéressant d’autant qu’il n’y a pas vraiment de temps morts.
La tendance des isekai dans un otome game va probablement se poursuivre au cours des prochains mois. Si la qualité scénaristique est à chaque fois au rendez-vous comme ici, je dis oui !