REVIEW – My Hero Academia: HEROES RISING

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REVIEW – My Hero Academia: HEROES RISING

REVIEW – My Hero Academia: HEROES RISING C'est bien ?

RETOUR À LA RÉALITÉ
2.7

En deux mots :

Si My Hero Academia: HEROES RISING s’avère plus divertissant que Two Heroes, ses nombreuses incohérences et son twist final vous surprendront, et pas nécessairement de manière positive.

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Sorti à l’automne 2019 au Japon, My Hero Academia: HEROES RISING est le second film d’animation de la licence My Hero Academia. Évidemment réalisé par le studio Bones (Noragami, Mob Psycho 100), le long-métrage se situe après les événements de la saison 4, suite à l’accession d’Endeavor à la place de n°1 des super-héros. Dans un monde post-All Might, les vilains ne sont jamais loin et préparent sans cesse des mauvais tours.

Ce nouvel épisode de MHA, disponible sur ADN, n’y échappe pas, vous vous en doutez bien. Alors que le premier film : My Hero Academia : Two Heroes, mettait en exergue la relation entre All Might et son disciple, le deuxième met en lumière le lien indéfectible entre ce dernier et Bakugo. Vous êtes prêts ? Parce qu’à la rédaction, nous ne l’étions certainement pas !

Shôto prêt à en découdre

Le pitch

La classe 1-A se rend à l’île de Nabu où ils peuvent enfin faire un vrai travail de héros. L’endroit est si paisible que ça ressemble plus à des vacances… jusqu’à ce qu’ils soient attaqués par Nine, un super-vilain avec un alter insondable ! Son pouvoir est étrangement familier, et il semble que Shigaraki ait joué un rôle dans son plan. Mais avec All Might à la retraite et la vie des citoyens en jeu, il n’y a pas de temps pour les questions. Deku et ses amis sont la prochaine génération de héros, et ils sont le seul espoir de l’île.

La 1-A en vacances ou presque

Familière de l’univers MHA, je n’avais pas d’attentes particulières concernant ce nouveau film, si ce n’est que j’espérais qu’il soit plus divertissant que le premier. Sur ce point, je n’ai pas été déçue et il a globalement su me tenir en haleine. Mais commençons par le commencement : comme My Hero Academia : Two Heroes, l’histoire démarre avec les élèves de la seconde A isolés dans un lieu extérieur au lycée UA, ici une île éloignée de tout, y compris des problèmes de vilains. Ce “voyage scolaire” est organisé dans le cadre d’un projet gouvernemental dans lequel aucun héros expérimenté ne doit intervenir. Sachant que la classe est très souvent visée par les vilains, voilà quand même une sacrée incohérence pour justifier le scénario du film. Bref.

Passés les multiples (et assez lourds) flashbacks des précédentes saisons, l’intrigue se met en place en 30 minutes : le quotidien des étudiants se retrouve assez vite bouleversé par une bande de vilains menée par l’insipide Nine. Pâle copie d’All for One aux motivations douteuses, le méchant est loin d’être le plus intéressant de l’univers MHA.

Peu développé, il fait uniquement figure de parallèle à l’ennemi juré d’All Might, comme une sorte de préparation pour Deku et ses camarades au combat à venir. À l’image de leur leader, les autres membres de sa bande souffrent aussi d’un grand manque d’originalité et n’ont finalement pas grand intérêt si ce n’est que ce sont des méchants uniquement présents pour faire apparaître les étudiants de la seconde A autres que Deku et Bakugo.

Deku et Bakugo en action

Parlons-en justement, de ce duo explosif (et je ne parle pas de l’alter de Bakugo… pardon). Ce film est focalisé en grande partie sur eux et le lien spécial qui les unit. On a l’éternel gentil Deku avec le bruyant Bakugo, qui ne cesse de crier les mêmes dialogues, à savoir qu’il sera héros numéro 1 et qu’il détrônera All Might. On constate une évolution dans leur relation (sans parler du twist de fin que j’aborderai un peu plus tard), où une étape a été franchie. Par ailleurs, dans ce film, une nouvelle facette de Bakugo est dévoilée : sa volonté étonnamment attachante de protéger les enfants, Katsuma et Mahoro. Cela pallie, en quelque sorte, son manque de présence dans la saison 4 dans laquelle le personnage est mis à l’écart avec Shoto.

Concernant ce dernier et globalement le reste des élèves, le film révèle une nouvelle fois un triste constat : si on sent qu’ils ont pris de l’assurance à force de frapper du vilain, il est flagrant de voir que plusieurs d’entre eux ne brilleront jamais en solo, en raison de leur alter ou de leur personnalité et qu’ils doivent se limiter au rôle de back-up pendant les combats en équipe. Je pense notamment à Mineta ou à Hanta, qui, ne nous mentons pas, ne vaincront jamais un méchant aussi puissant que Nine ou même Stein.

Autre focus dans cette seconde A : la gent féminine. Comme dans beaucoup de shōnen dont c’est le concept même, ce sont les personnages masculins qui sont mis en avant au détriment des femmes. Dans MHA, les filles de la classe disposent de pouvoirs à grand potentiel, mais celles-ci ne sont pas valorisées dans ce film où la plupart d’entre elles restent cantonnées à la protection des civils et non aux combats contre les méchants. Dommage.

Plus ultra recyclé

La première partie de My Hero Academia: HEROES RISING est une introduction à la seconde, que l’on pourrait résumer à des explosions à tout va. Le spectateur n’a pas de répit et peut difficilement s’ennuyer, c’est un fait. Cependant, on retrouve le même schéma scénaristique que dans chaque saison de la série ou presque : Deku et ses amis doivent sauver un enfant des mains d’un vilain sans vergogne. Qui plus est, la situation du jeune et adorable Katsuma n’est pas sans rappeler celle d’Eri dans la saison 4, qui a un alter similaire au sien.

Et comment le secourir ? En dépassant ses limites bien sûr. Et pour le faire, ils l’ont fait. J’en viens au fameux twist évoqué plus tôt, alias le moment à la fois le plus épique et le plus frustrant du film. Alors que je pensais My Hero Academia: HEROES RISING plutôt prévisible dans son dénouement, il n’en fut rien. Si vous n’avez pas vu le film ou n’avez pas envie d’être spoilé, je vous conseille de passer à la partie “Mon avis”.

! ATTENTION SPOILERS ALERT !

Sacrée surprise pour Kat-chan
J’ai fait exactement la même tête que lui à ce moment-là

À la fin du film, la situation est critique pour nos apprentis héros et Deku choisit de transmettre le One for All à Bakugo, mettant fin à son rêve de devenir un super-héros. S’ensuit un combat puissant entre les deux garçons et l’antagoniste, avec, en fond sonore, la chanson Might + U que l’on retrouve dans la saison 4. L’OST est belle certes, mais peut décontenancer dans ce combat. Mais passons.

Si le film s’était arrêté là, il aurait été bon et le spectateur aurait été teasé comme jamais pour la prochaine saison. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. On apprend très vite que le One for All n’a, en réalité, pas été complètement transféré et donc que Deku restera le héros que l’on connaît. Et cerise sur le gâteau de la déception : Bakugo a bien évidemment oublié cet événement.

Un beau gâchis, car leur collaboration aurait pu être formidable et forte de symbolique. Mais ce twist, qui n’en est pas un, écarte cette option. Non seulement ai-je été très déçue par ce retournement de situation (et encore le mot est faible), mais en plus, ça m’a complètement sortie du long-métrage. Je me suis  rappelée amèrement qu’il s’agit ici d’un film, d’une histoire parallèle à la série, et donc qu’il n’impacterait pas la série. D’où ce twist catastrophique et terriblement frustrant pour les spectateurs.

Au-delà du scénario discutable et du fan service à gogo, côté graphismes et animation, le studio Bones a fait du beau boulot sur My Hero Academia: HEROES RISING. Pour l’OST, je suis mi-figue mi-raisin : le film reprend les thèmes phares de la série sans réelle innovation. C’est du réchauffé mais la bande sonore est, en revanche, toujours efficace.

Mon avis sur My Hero Academia: HEROES RISING

Je suis très mitigée sur My Hero Academia: HEROES RISING. En soit, ce second film n’est pas mauvais. Il est même meilleur que le premier. Bon nombre d’éléments du scénario sont correctement développés et il est toujours agréable de retrouver la seconde A. Cependant, ses multiples incohérences et surtout, son twist final, gâchent ces points positifs. À dire vrai, je suis vraiment révoltée par cette fin, au point d’avoir l’impression que la licence s’est moquée de moi, et plus largement de ses adeptes.

Aussi ne sais-je pas si je dois recommander le film ou au contraire le déconseiller. D’autant que ce format long-métrage n’est pas le dernier : alors que l’auteur, Horikoshi, avait annoncé qu’il s’agirait probablement du dernier film de MHA, celui-ci a changé d’avis puisque nous avons appris, il y a quelques semaines, qu’un troisième long-métrage était prévu pour l’été 2021. Espérons en tout cas qu’il soit plus réussi que les deux premiers.

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