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TEST – Maneater, Les Dents de La Mer version WTF

TEST – Maneater, Les Dents de La Mer version WTF

TEST – Maneater, Les Dents de La Mer version WTF

TEST – Maneater, Les Dents de La Mer version WTF C'est bien ?

JAWS + TONY HAWK = MANEATER
4

En deux mots :

Sans finalement vraiment se prendre au sérieux, Maneater propose une expérience assez complète sous le thème de la dérision, tout en offrant un rendu plutôt réussi.

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Maneater (ou en français “Mangeur d’Hommes”) est un jeu de rôle et d’action développé par Tripwire Interactive. Le jeu est sorti le 22 mai 2020 sur PS4, Xbox One et PC. Une sortie sur Nintendo Switch est prévue à une date ultérieure. À l’instar d’un Goat Simulator, The First Tree, Spirit of the North ou encore Bee Simulator, Maneater vous plonge dans la peau d’un animal : ici, un requin. Pour être plus précis, une femelle requin taureau dont vous suivrez l’évolution, l’histoire et que vous accompagnerez dans sa quête de vengeance.

Ce poisson, je vais le manger
Ce poisson, je vais le manger

Le vieil homme et la mer

Oui, Maneater, c’est avant tout une histoire de vengeance. Alors qu’à l’occasion du tournage d’une émission de télé-réalité, le célèbre chasseur de requin Pierre “Scaly Pete” LeBlanc et son fils Kyle réussissent à attraper une femelle requin taureau adulte, ils découvrent que celle-ci est enceinte. Le chasseur extrait alors le bébé requin, lui appose une entaille (pour le reconnaître plus tard ?) et le relâche à la mer. Manque de chance : il y perd sa main droite, déchirée par le bébé ! À partir de ce moment, le joueur incarne le bébé requin, doit l’accompagner et lui permettre de survivre. Pour cela, le requin doit manger, se protéger, découvrir de nouveaux horizons et plus important encore : grandir.

Or, le joueur, qui rencontre de nombreux chasseurs, garde en tête le nom de l’ennemi n°1 : Scaly Pete. Du début jusqu’à la fin, le jeu s’alimente de la tension meurtrière qui est née au tout début de l’intrigue entre le chasseur et l’animal, ce qui dépeint une situation similaire à celle que l’on aurait pu croiser dans Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, si vous remplacez le respect par la haine. Mais alors, pourquoi ce choix, plus qu’intrigant, de la part du studio ?

Un jeu éducatif ?

Au-delà de son style, de son ambiance et de son gameplay, Maneater apporte un brin de fraîcheur par l’aspect éducatif qu’il apporte. En effet, au-delà de son côté très fun, le jeu pousse le joueur à revoir la manière dont il considère les requins, non pas que comme des tueurs mais également comme des preuves vivantes de l’impact de l’homme sur son environnement. Le requin, qui pourrait presque devenir un régulateur naturel de la vie dans certaines zones, est alors humanisé et présenté sans jugement aucun. Ou du moins, c’est le message que j’ai cru entrevoir lors de quelques scènes et quelques informations glissées ça et là.

Toutefois, si le message fonctionnait à merveille dans Bee Simulator, porté par un gameplay à la fois accessible et tourné vers l’apprentissage, le gameplay et l’approche sont ici radicalement différents. Pour cause, si le jeu réussit le difficile exercice d’humaniser un animal carnassier aussi violent qu’effrayant, le but du jeu reste tout de même de tuer, tuer, et tuer encore. Qu’il s’agisse de poissons, d’alligators ou d’humains, votre requin laisse constamment derrière lui un bain de sang. En cela, je trouve que le message est moins lisible, noyé par un gameplay certes très agréable, mais qui l’éloigne d’un but initial noble, devenu confus. Ainsi, si le jeu commence de façon assez sérieuse, son côté RPG le fait vite partir dans les abysses… de la déconne.

Les QG sont des endroits plutôt “colorés”

Un RPG à la sauce requin fun ?

Côté gameplay, l’ensemble reste très solide et le requin se contrôle assez agréablement. Je ne regretterais que quelques taquineries de caméras, surtout lorsque vous affrontez un alligator ou lorsque vous tentez de récupérer les “restes” de vos ennemis.

Aux premiers abords, le jeu se présente au joueur comme un RPG (Role Playing Game – Jeu de rôle en français) puisqu’on vous propose de prendre en main un bébé requin qu’il faut faire grandir. Mais ce n’est pas tout, puisque votre requin gagne de l’expérience et pourra débloquer de nombreuses compétences comme une armure, des glandes à poison, des organes bioéléctriques via l’utilisation de nutriments que vous trouverez lors de vos aventures. Ainsi, vous pourrez faire évoluer votre requin pour qu’il devienne le monstre le plus redoutable jamais créé, à la limite du réel.

Vous devez le voir venir, même si le jeu essaye tant bien que mal de garder son sérieux, l’effort ne semble pas toujours aisé. En effet, le jeu semble en permanence se retenir de rire de lui-même en restant en permanence à la limite du ridicule et de l’acceptable. Heureusement, le jeu joue sa meilleure carte en assumant son côté très décalé dans sa direction artistique. Très coloré, très barré et terriblement fun, le titre s’inspire directement des meilleurs jeux d’arcade et offre des challenges assez débiles qui rappelleront pour les plus anciens des défis que l’on pouvait avoir dans Tony Hawk’s Pro Skater premier du nom. Et encore une fois, c’est là que Maneater trouve à mon sens tout son intérêt : lorsqu’il réussit à la fois à proposer une expérience qui se tient, soutenue par un gameplay solide, tout en gardant un ton très léger, voire décalé.

Côté graphismes, j’avoue avoir été surpris par le rendu très propre des paysages marins très agréables et colorés de Maneater. Baignés par la chaleur californienne, les points d’eau et les effets de lumière sont réussis et permettent une immersion plutôt facile dans la “peau” du squale.

Eh ouais… la terreur ici, c’est moi !

Mon avis

Maneater reste étrangement une bonne surprise. Intéressant mix entre un jeu éducatif et bourré d’informations sur la vie des requins, il décroche toutefois rapidement pour offrir une expérience fun et arcade qui rappelle les classiques du genre.

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