REVIEW – Le Baiser du Renard

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REVIEW – Le Baiser du Renard

REVIEW – Le Baiser du Renard C'est bien ?

UNE SÉRIE QUI NE MARQUERA PAS LES ESPRITS
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En deux mots :

Très (trop) similaire à Kamisama Hajimemashita, Le Baiser du Renard est un divertissement sympathique mais parfois vide de sens et d’intérêt.

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Le Baiser du Renard ou Koyoi Kimi to Kiss no Chigiri wo de son titre original, est un manga shōjo écrit et dessiné par Saki Aikawa (Romantic Obsession, He is a beast !), sorti en 2012 au Japon. Alors que la série s’est achevée en 3 tomes au pays du Soleil-Levant, l’œuvre est publiée en France aux éditions Soleil depuis le 29 janvier dernier. L’auteure, habituée à conter des romances adolescentes dans un cadre lycéen, propose ici son premier ouvrage sur le thème du fantastique. Verdict !

Le pitch

Iori, un esprit-renard égocentrique, se prend d’affection pour Koharu, qui a hérité du pouvoir de soigner les entités spirituelles par sa grand-mère. Son baiser impromptu serait en fait une “cérémonie de fiançailles”. Koharu se retrouve à cohabiter avec Iori, qui a pris une forme humaine. Ensemble, ils vont vivre des aventures fantastiques, durant lesquelles leur relation va peu à peu évoluer.

Couverture du tome 1 du Baiser du Renard

Quand quelqu’un a mal…

Avant toute chose, il faut savoir qu’avec le style graphique et scénaristique de cet auteure, ça passe ou ça casse. Dans mon cas, malheureusement, ça casse. Si je n’ai rien à redire à propos de son coup de crayon reconnaissable entre mille, avec des personnages qui ont plus ou moins tous la même tête d’une œuvre à une autre, en revanche, au niveau de la trame, je n’accroche pas.

Dans la plupart des mangas de Saki Aikawa, l’intrigue est répétitive et remplie de clichés en tout genre. Mais peut-être est-ce dû au fait que je ne corresponds plus à la cible de l’auteure, tandis que d’autres n’en auront que faire. Malgré tout, j’ai souhaité donner une nouvelle chance à l’auteure avec la sortie en France de son nouveau manga, Le Baiser du Renard.

Cette scène ne vous rappelle rien ?

On a ici une histoire simple, classique, entre un esprit-renard et une lycéenne, dans un cadre relevant du folklore japonais. Si, d’ordinaire, j’apprécie ce genre d’univers, ici, ce n’est pas sans rappeler un autre shōjo qui traite du sujet : Divine Nanami ou Kamisama Hajimemashita. La comparaison entre les deux œuvres est inévitable, d’autant qu’au fil des pages, les similitudes s’accroissent : l’héroïne se découvre un pouvoir unique, elle rencontre un kitsune de type bishōnen avec qui ça ne “matche” pas au début, les autres démons veulent la dévorer… bref, BEAUCOUP de points communs. Voilà qui est dommage, puisqu’on ressent un certain potentiel dans l’univers fantastique dans lequel l’auteure veut nous plonger, mais qui manque néanmoins de matière, de saveur.

… il faut lui venir en aide !

L’histoire est loin d’être originale, c’est un fait. Hélas, les maladresses ne s’arrêtent pas là. L’intrigue prend place de manière précipitée, sans une véritable mise en contexte qui installe le lecteur confortablement dans l’histoire à venir. Qui plus est, la narration est parfois abrupte et les transitions mal amenées. Ce qui est une nouvelle fois un gâchis dans Le Baiser du Renard, c’est que l’auteure ne prend pas le temps de développer correctement l’évolution des personnages et leurs sentiments. Il y avait pourtant moyen, avec une héroïne de 16 ans qui découvre l’amour.

Un air de romance

En dépit de tous ces défauts, on peut tout de même reconnaître quelques qualités au manga. Sans compter le côté “brusque” de Saki Aikawa, les personnages sont plutôt sympathiques, avec Koharu, une jeune fille altruiste et qui accepte (peut-être trop) rapidement la situation, et Iori, un renard arrogant au grand cœur. Alors qu’on ne voit les autres yokai que brièvement, eux aussi sont bien présentés, notamment visuellement avec des dessins superbes. Enfin, les quelques moments d’action sont lisibles et suffisants.

Mon avis sur Le Baiser du Renard

Sans surprise, voilà un shōjo fantastique des plus classiques. Le Baiser du Renard est prévisible à souhait malgré l’univers plein de charme dans lequel il prend place. Saki Aikawa n’est malheureusement pas parvenue à me convaincre, et surtout, à me surprendre. Un beau gâchis.

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