UN DÉFOULOIR SYMPATHIQUE
En deux mots :
Malgré de nombreux défauts, le jeu s’apprécie pour son gameplay solide, son second degré et son humour, surtout en multi en ligne !
User Review
0 (0 votes)Zombie Army 4 : Dead War est un jeu vidéo à la troisième personne développé et publié par Rebellion Developments. Il s’agit de la suite de la trilogie Zombie Army de 2015, elle-même un dérivé de la série Sniper Elite. Le jeu est sorti le 4 février 2020 sur PlayStation 4, Xbox One et Microsoft Windows.
Le pitch
Je pourrais essayer de vous convaincre que Zombie Army 4 offre au joueur une histoire à la narration bluffante, mais je risquerais malheureusement de vite tomber à court d’argument. Si le jeu se déroule en 1946, un an après la défaite d’Adolf Hitler par la Résistance, celui-ci se voit banni en enfer. Ouais, on est comme ça. Sorte de vieux délire psycho dont Tarantino aurait pu avoir la recette. Mais non, là, ce sont bien les petits cerveaux de Rebellion qui nous pitchent ça, oklm.
Si vous l’aviez oublié, le studio Rebellion est pourtant un ancien studio plutôt spécialisé dans le shooter. Pour cause, s’ils sont particulièrement connus pour leur série Sniper Elite, je les ai surtout appréciés avec les Star Wars: Battlefront Renegade Squadron, Star Wars: Battlefront Elite Squadron, 007: Bons Baisers de Russie, Medal of Honor ou encore World War Zero. Avec Zombie Army, Rebellion se fait le plaisir coupable de nous offrir sur un plateau des zombies bien dégueu à la résistance assez faible, sorte de défouloir moderne contre l’oppression nazie. Oui, c’est que nous, on les a bien connus les nazis… hum hum.
Visuel, technique et gameplay
Si la saga Zombie Army était à l’origine un dérivé des Sniper Elite, elle a aujourd’hui bien pris son envol. Forte de son émancipation, la saga nous a toujours proposé un concept profondément kitsch qui assume entièrement ce qu’elle est : ridiculement agréable. Ainsi, Zombie Army 4 ne déroge aucunement à la règle, et propose des missions qui s’enchaînent assez naturellement, tout en proposant des niveaux absurdes, parfois à la limite du cliché.
Toutefois, grâce à son autodérision permanente, difficile de prendre au sérieux un jeu qui semble rigoler de lui-même. Ainsi, cet humour omniprésent permet de faire fi des quelques limites techniques du jeu. En effet, si les maps sont plutôt agréables à découvrir, les graphismes ne brillent par leur précision. Sans dire donc que le jeu est moche – ce serait faux – il n’est pas non plus à tomber par terre.
Côté gameplay, rien à dire, le jeu est tout à fait solide, et permet au joueur de vivre une expérience de TPS (Third Person Shooter) qui frôle le Shoot’em all. D’ailleurs, le système de combo trouve habilement sa place dans le jeu, et augmente le sentiment arcade qui se dégage du titre. La kill cam, enfin, signature des Sniper Elite fonctionne toujours aussi bien, et permet de féliciter de façon sympathique le joueur pour un tir bien placé. On apprécie. D’autant plus avec la palette plaisante d’armes proposées.
Dézinguer du zombie à plusieurs
Si l’humour décalé et l’autodérision sont de mise, c’est surtout en session multi-joueurs que le titre s’exprime le mieux. En effet, Zombie Army 4 offre alors une expérience sans prise de tête idéale pour une soirée entre amis à détruire du zombie, nazi qui plus est ! Autant dire que la marrade peut se faire sans aucune retenue. Pour cause, le jeu vous propose de jouer la campagne en solo ou jusqu’à 4 en ligne, à travers différents paysages (mais surtout l’Italie quand même). Jouez également en multi dans un mode Horde assez complet et exigeant, qui ne trouve sa vraie voie qu’en multi-joueurs.
Il est importante de noter que si Zombie Army 4 : Dead War est jouable en multi, cette fonctionnalité n’est disponible qu’en ligne. En effet, pas de mode multi-joueurs en local. Pour ma part, c’est le principal reproche que je ferai au titre.
Mon avis
Sans être un indispensable, Zombie Army 4 propose un challenge déjanté, sans retenue et sans aucun sérieux, offrant ainsi aux joueurs le terrain de jeu idéal pour des sessions multi-joueurs en ligne du tonnerre. Et si le titre ne brille ni pas sa direction artistique, ni par sa réalisation, c’est vraiment dans son second degré ubiquiste que le jeu frappe juste.