REVIEW – Marvel’s Jessica Jones S3

REVIEW – Marvel’s Jessica Jones S3

REVIEW – Marvel’s Jessica Jones S3

REVIEW – Marvel’s Jessica Jones S3 C'est bien ?

CLAP DE FIN POUR JESSICA JONES
3

Résumé :

Sans réelle prise de risque, cette ultime saison de Jessica Jones se termine telle qu’elle avait commencée : pleine de promesses. Mais des promesses pas toujours tenues…

La troisième et dernière saison de l’héroïne Marvel aura-t-elle réussi à conclure la saga des Marvel’s Netflix en beauté ?

Sortie le 14 juin 2019 sur Netflix, la saison 3 de Jessica Jones est la toute dernière dédiée à la détective la plus badass de l’univers Marvel sur petit écran. Avec ses 13 épisodes, la saison a donc la lourde mission de terminer une histoire, mais aussi une époque. En effet, si Luke Cage en avait plus ou moins terminé avec ses démons, Daredevil a quant à lui le droit à une vraie fin digne des meilleurs blockbusters. Il n’y aura finalement eu qu’Iron Fist qui aura réussi à nous proposer une saison 2 intéressante mais aux dernières scènes gênantes, pleines de promesses mais tuées dans l’œuf. Rude.

Le pitch

Alors que Jessica se remet très difficilement de la mort de sa mère, assassinée par sa demi-sœur (hmm… tu la sens l’ambiance bien glauque là ?) elle décide de lâcher son rôle de super-héroïne pour ouvrir une agence de détective et d’aider les personnes dotées de super-pouvoirs. Elle rencontre alors Erik, jeune beau-gosse au pouvoir pour le moins agaçant : celui-ci a mal à la tête lorsqu’il est en présence d’un vilain. Pratique pour Jess, désagréable pour lui. Ensemble, ils vont mettre la main sur un tueur en série, et vont tout faire pour l’arrêter.

Alors que la PI a coupé les ponts avec Trish, celle-ci se découvre des pouvoirs et décide de les utiliser pour faire le bien (mais si, rappelez-vous dans la saison 2, elle subit des tests). La star vedette du show It’s Patsy devient alors une justicière redoutée. Malheureusement, quand Jessica comprend qu’elle ne réussira pas à arrêter le tueur en série par ses propres moyens, elle doit accepter demander de l’aide.

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Et c’est reparti pour un tour…

Le vilain de cette saison

Selon moi, ce qui fait la qualité des séries Marvel’s Netflix, ce sont les traitements apportés aux personnages et les vilains qu’ils doivent affronter. Dans cette saison 3, les personnages évoluent de façon naturelle et logique par rapport au déroulement des événements à travers les 3 saisons. La petite nouveauté, c’est que pour la première fois chez Jessica, le méchant n’est qu’un humain lambda. Pour rappel : la saison 1 nous permettait de rencontrer l’incroyable et oppressant Kilgrave et la saison 2 introduisait la mère démente de Jessica, faisant ainsi remonter myriade de mauvais souvenirs et semant le doute chez l’héroïne. Avec notre nouveau méchant, tout est différent. En effet, si on pourrait lui accorder un quotidien intellectuel supérieur à la normale (et encore, finalement, qu’est-ce que la normale ? Vous avez 4 heures), c’est surtout son mode opératoire qui finit par glacer le sang. Personnage a priori d’un banal affligeant, le tueur que l’on apprend à connaître nous offre quelques scènes dont on se délecte tout simplement.

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Un rythme toujours plus lent

La série Jessica Jones a toujours été définie par son univers graphique, son ambiance assez sordide, ses crimes abominables, sa protagoniste violente et agressive mais torturée et par son rythme très lent. Inspirée par les meilleurs romans noirs, Jessica Jones et son personnage éponyme prennent le temps d’enquêter, de regarder, de comprendre. Cependant, si le rythme de la saison 1 ne m’avait pas particulièrement marqué, j’avais déjà remarqué avec la saison 2, une petite baisse de régime. Pour cause, contrairement à un Iron Fist ou un Daredevil dont les épisodes se dévorent d’affilée, j’ai plus de mal à enchaîner les épisodes de Jessica Jones. L’ambiance, pesante à souhait, étant probablement un des freins majeurs rencontrés lors de mes visionnages.

On peut le dire, regarder Jess affronter les pires ordures de la planète peut créer une addiction tant le traitement des personnages est intéressant. Pourtant, l’univers sale dans lequel elle évolue ne peut décemment donner envie à personne. Ajoutez à cela un rythme un peu plus lent que d’habitude et des histoires annexes d’un ennui à mourir (je pense ici à l’arc destiné à Jeryn Hogarth (interprétée par Carrie-Anne Moss), encore présente pour la simple raison du nom de son actrice et de la nécessité d’avoir une tête d’affiche forte aux côtés de Krysten Ritter. Entre l’avocate véreuse et l’ancien associé de Jess, Malcom, aucune des histoires secondaires ne se révèle réellement intrigante. Or, avec une farandole de personnages secondaires, la série cherche parfois trop à raconter les aventures et états d’âme frelatés de chacun. Alors que disons-le… on s’en fiche. Et du coup, les treize épisodes auraient sans problème pu être raccourcis en 8 sans nuire vraiment à l’intrigue principale. Selon moi, c’est dommage.

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Une vraie fin ?

Attention, ce passage comporte quelques GROS SPOILERS. Si vous ne voulez pas les lire, passez directement au paragraphe “En bref“. Merci !

Alors que dans les dernières scènes de la saison et de la série, Jessica rend les clés de son cabinet de détective pour les donner à Malcom, elle s’en va finalement pour la fameuse gare de Grand Central d’où elle commande un billet pour le Mexique. Enfin, le dernier personnage de l’univers Marvel x Netflix rend les armes, enfin, la série se termine. Soudain, une scène comme en aparté, illuminée de la couleur violette, chère au tueur de la première saison, Kilgrave, revient lui murmurer à l’oreille qu’encore qu’une fois, elle s’en va, qu’encore une fois, elle abandonne. Finalement, Jess décide de faire demi-tour et retourne finalement vers New York, sa bien-aimée, prête à attaquer l’avenir de front, battante comme jamais, décidée à être ce que sa mère voyait en elle : une super-héroïne guidée par le bien. Cette dernière scène très “girl power”, à l’image de la série, n’est pas particulièrement ratée, au contraire, elle nous laisse penser que la détective a encore de nombreuses aventures et enquêtes à réaliser. Ce ne sera juste pas à nos côtés. Ce qui m’a plus gêné, c’est l’aspect “retour en arrière” de celle-ci.

Jessica Jones Saison 2 Review My Geek Actu Saison 1

Le fait même de refaire parler Kilgrave me gêne : bien que Jess semble plus prête que jamais à faire face à ce qui l’attend, et bien que l’on nous ait dit jusque-là qu’elle était enfin libérée de ses démons, l’ultime image nous montre finalement tout le contraire : elle doit toujours lutter. De facto, je suis un peu partagé. La série nous propose à la fois une bonne fin, mais aussi une fin en nœud de boudin et qui ne rend finalement que très peu honneur au Marvel x Netflix Univers dans son ensemble. Pour cause, qu’on ait aimé ou pas, Jess faisait partie des Defenders et Netflix a souhaité nous offrir un petit caméo d’un de ses membres, je ne vous dirai pas lequel, quand même. Toujours est-il que j’ai été dans un premier temps content de son apparition et dans un second assez déçu de l’intérêt de sa scène, uniquement prétexte à faire sourire. Mais bon, tout doit finir là où ça a commencé.

Iron Fist Review My Geek Actu Defenders

Mon avis

La dernière saison de Jessica Jones est plutôt bonne et ne trahit en rien ni les personnages, ni l’histoire déroulée jusque-là. Pourtant, à cause d’un rythme un poil trop lent, une panoplie de personnages secondaires dont chacun souhaite raconter l’histoire et une présence à mon goût trop faible des Defenders, j’ai parfois pris du plaisir, parfois eu de la peine à regarder les épisodes jusqu’au bout. Pas mal, mais à mon avis pas au niveau d’un Daredevil, c’est dommage.

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