REVIEW – Devils’ Line

REVIEW – Devils’ Line

REVIEW – Devils’ Line

REVIEW – Devils’ Line C'est bien ?

COMME UN AIR DE DÉJÀ-VU
2

En deux mots :

Pâle copie de Tokyo Ghoul, cette adaptation anime de Devils’ Line s’est avérée décevante. Beaucoup d’incohérences et un problème évident de rythme rendent le visionnage de la série inconfortable.

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2 (1 vote)

Lancé au Japon en 2013, Devils’ Line est un manga de type seinen écrit et dessiné par Ryo Hanada. Disponible dans les librairies françaises aux éditions Kana depuis 2015, l’œuvre a rapidement été adaptée en un anime de 12 épisodes. Celui-ci est sorti en 2018 auquel s’ajoute un OAD, racontant la rencontre des parents du personnage principal, Yûki Anzai. La série est diffusée en France sur la plateforme ADN. Alors, que donne cette adaptation attendue par beaucoup ?

Le pitch

Tsukasa, une jeune étudiante de Tokyo, se fait attaquer par un vampire hors de contrôle. Fort heureusement pour elle, elle est sauvée de justesse par Anzai, un policier moitié humain, moitié vampire qui utilise ses facultés surnaturelles pour réprimer les vampires qui n’arrivent pas à résister au sang humain. Désormais sous sa protection, Tsukasa et Anzai vont peu à peu se rapprocher. Néanmoins, le monde ne semble pas prêt à accepter leur relation et Anzai arrive de moins en moins à contenir ses pulsions de vampire…

Un Tokyo Ghoul 2.0 ?

Le synopsis est, sans jeu de mots, plutôt alléchant. A priori, on a des vampires loin des bishônens de Vampire Knight, beaucoup de sang, de la violence, et une atmosphère sombre et lugubre. En soit, des éléments fédérateurs pour un seinen réussi. Mais attendez, ce pitch, ça ne vous rappelle rien ? Mais oui, bien sûr, Tokyo Ghoul !

Ici les vampires ressemblent davantage aux goules marginalisées du manga iconique, qu’aux buveurs de sang romantiques des dernières années. D’ailleurs, on remarque beaucoup de similitudes entre les deux œuvres, au fil des épisodes. Des complots policiers, un café sympathique, des événements qui s’enchaînent beaucoup trop vite (du moins dans l’anime pour Tokyo Ghoul), la liste est longue.

Hans

Malgré tout, l’anime a su créer son propre univers, avec des protagonistes plus ou moins intéressants dans l’ensemble. Anzai, le personnage principal masculin, est torturé par sa nature de vampire vis-à-vis de son amour pour Tsukasa. Sans en faire des caisses, ses pensées sont compréhensibles, et plutôt réalistes. Hans, un vampire aux cheveux blancs que l’on découvre plus tardivement dans l’anime, est clairement le personnage le mieux travaillé, avec nuances et subtilité.

Hélas, cela n’a pas été le cas de l’héroïne, Tsukasa, véritable cliché de l’étudiante modèle des romances vampiresques, qu’il faut sauver toutes les cinq minutes. Enfin, les autres personnages ne sont pas suffisamment développés, ce qui est plutôt frustrant pour une série de ce genre.

On ne sait pas sur quel pied danser

Même si l’ambiance dark et parfois glauque est prenante, des éléments clés cassent le rythme et la narration du show. Chose surprenante dans un manga, la romance entre Anzai et Tsukasa se met en place très, voire trop selon les points de vue, rapidement. Je ne dis pas qu’il aurait fallu mettre la saison entière pour que ça arrive, mais le spectateur sent bien qu’il rate des événements importants, en n’ayant pas lu les mangas. Cette sensation est agaçante, d’autant qu’elle demeure omniprésente dans l’anime tout entier.

Devils’ Line se dégrade sur la longueur, créant de plus en plus d’incohérences et aux dénouements toujours plus rapides. Le tout mène à une fin abrupte avec des questions qui resteront sans réponses. Et je ne parlerai pas de l’animation qui n’est pas toujours de grande qualité…

Tsukasa et Anzai

On ne dirait pas comme ça, mais il y a tout de même quelques points positifs dans cet anime, tels que son côté sans filtre. On a du sexe, des meurtres, des addictions, bref des sujets assez trash pour une adaptation animée. Cela rend la thématique de l’œuvre crédible ainsi que les sujets évoqués. Parmi ceux-ci, on trouve forcément la question du racisme (normal, quand on traite de vampires après tout), et l’attirance sexuelle, assez fidèle à la réalité. Autre point fort : l’OST. La bande-son dans sa globalité est efficace, y compris les génériques qui sont plutôt satisfaisants.

Mon avis sur Devils’ Line

Vous l’avez compris : j’ai été déçue par Devils’ Line. Alors que l’anime avait un gros potentiel, celui-ci a été bâclé. Le fond de l’histoire bien qu’intéressant en soit, est éclipsé par la romance parfois un brin gnangnan entre Anzai et Tsukasa. Du coup, de fil en aiguille, le scénario se tord dans tous les sens et devient de plus en plus complexe. Le manga est sans aucun doute bien meilleur aussi je vous recommande sa lecture plutôt que la version anime !

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