Ça y est ! Après presque deux ans d’attente, la saison 2 de DARK a été annoncée ! Et c’est le 21 juin de cette année que l’on pourra enfin connaître la suite des aventures des habitants de Winden.
Pour ceux qui l’aurait loupé, Dark est une série de science-fiction signée Netflix, sortie en décembre 2017. Elle raconte l’histoire de Winden, une petite ville allemande où l’ennui est inconditionnel. Un jour, un adolescent disparaît et l’histoire semble se répéter puisqu’une disparition d’enfant avait déjà eu lieu 33 ans plus tôt. À première vue, le scénario semble banal et prévisible, mais Dark a plus d’un tour dans son sac et ne manquera pas de vous retourner le cerveau. Difficile d’en dire plus sans spoiler l’intrigue.
Bref, cette série est à mes yeux un chef-d’œuvre et je vais vous donner aujourd’hui 5 bonnes raisons de vous mettre à Dark pour être à jour et fin prêt pour l’arrivée de la saison 2.
#1 – C’est une série allemande
Pour commencer, Dark est la première production allemande de Netflix. Et qu’est-ce que ça fait du bien de s’éloigner des productions hollywoodiennes à gros budget pour rentrer dans une atmosphère plus intimiste, plus proche de nous par son côté européen. Dark semble plus authentique, plus profonde et moins tape à l’œil, loin des série SF américaines que l’on a l’habitude de voir. Ses paysages emplis de verdure (caractéristiques de cette région de l’Allemagne) ne manqueront pas de vous couper le souffle.
#2 – L’esthétique
La photographie
Les couleurs sont froides, la lumière est terne. La pluie quasi-constante renforce le côté sombre et pesant de cette atmosphère angoissante. La densité de la forêt amène aussi une certaine froideur à l’ensemble. Elle semble épaisse, insondable et illustre parfaitement l’intrigue de Dark.

Les plans
Ils sont précis, remplis de symbolique et jouent beaucoup sur la symétrie. Les motifs et les objets sont souvent agencés en miroirs, et se répètent comme l’histoire de Winden. Le générique à lui seul est d’une symétrie parfaite et traduit déjà toute l’intention de Dark.
Cette série compte également quelques travellings et plans séquences qui sont placés une fois de plus au bon moment pour servir la minutie de la réalisation.
La bande son
Le générique, signé Apparat, pose de suite le cadre en installant une ambiance pesante et angoissante remplie de mystère. Les musiques semblent toujours parfaitement traduire l’enjeu des différentes scènes. Comme lorsque que Familiar d’Agnès Obel se lance au moment où toutes les pièces s’imbriquent parfaitement, et les liens entre les personnages se démêlent. Cette musique résonne en nous comme un grand “Eurêka” et ses tonalités reflètent avec génie la clarté qui ressort de cette scène où tous les éléments sont mis à plat, et que l’on peut enfin entrer dans le cœur de l’intrigue.
#3 – Les effets spéciaux
Ou leur absence plutôt. Ça peut paraître étrange de le compter dans les bons points d’une série SF, mais ça a au moins le mérite de sortir de l’ordinaire. Dark nous prouve qu’on n’a pas besoin d’un budget colossal en effets spéciaux pour faire une série de science-fiction de qualité.

La quasi-totale absence de ces derniers a, pour avantage, de concentrer notre attention sur l’esthétisme et le jeu des personnages sans que nos yeux ne soient sans arrêt distraits par des effets spéciaux qui, dans le cas présent, n’apporteraient rien à l’histoire.
Leur absence renforce aussi le caractère ennuyeux et monotone qui se dégage de la ville.
#4 – Les personnages
L’histoire tourne autour de quatre familles dont les vies semblent figées depuis des générations à Winden. Le scénario comporte beaucoup de personnages, ce qui peut donner le vertige parfois, mais leur traitement est très nuancé. Il n’y a pas vraiment de gentils ou de méchants, seulement des zones aussi grises que le ciel pesant de la ville. Les personnages en deviennent donc très attachants.
Le groupe d’adolescents issu des différentes familles va être au cœur de l’histoire et ses personnages vont être donc bien exploités en particulier le personnage principal : Jonas. Tiraillé de toutes parts, il va essayer, au fil des épisodes, de découvrir la vérité sur le suicide de son père survenu dans les premières minutes de la série.
#5 – Sa complexité
Ce bon point peut également sembler étrange, mais je vous assure que la complexité du scénario en est presque jouissive. Petit conseil : si vous pouvez regarder la série à deux, faites-le car les liens entre les multiples personnages sont tellement emmêlés qu’il est parfois bon d’en discuter avec votre partenaire de série, histoire d’être sûr de bien être au point sur l’avancement de l’intrigue. Dark ne va pas manquer de vous faire des nœuds au cerveau et qu’est-ce que ça fait du bien de temps en temps ! C’est la série rêvée pour fomenter tout un tas de théories sur la suite des évènements.
Attention, petit avertissement néanmoins : il vaut mieux s’accrocher et rester bien concentrer pour comprendre tout le déroulement de l’histoire. Ce n’est clairement pas une série chill à mater en faisant autre chose. Mais c’est tellement satisfaisant de voir toutes les pièces du puzzle enfin s’imbriquer au fil des épisodes pour révéler tout le chef-d’œuvre de complexité bien dosée qui se cache derrière ce pitch à première vue assez banal de série policière européenne pour laisser place à une pure série SF bien ficelée.

Voilà, après ça vous n’avez plus d’excuses pour encore passer à côté de Dark. Au plaisir d’avoir, je l’espère, éveillé votre curiosité !