LES ENQUÊTES D'UN SHERLOCK JAPONAIS
En deux mots :
En dépit d’une animation pas toujours au point et du manque de développement des personnages, Holmes of Kyoto est une série correcte qui se laisse regarder aisément.
User Review
0 (0 votes)Holmes of Kyoto est un anime de 12 épisodes sorti en juillet 2018 au Japon et en simulcast sur la plateforme de streaming Crunchyroll. Il est basé sur la série de light novels Kyōto Teramachi Sanjō no Holmes de Mai Mochizuki et de Yamōchishizu, ce dernier étant chargé des illustrations. Celle-ci met en scène le brillant Kiyotaka Yagashira, l’expert en antiquités de Kyoto, à qui rien n’échappe ! Un manga éponyme est également sorti, disponible uniquement dans le pays du Soleil-Levant dans la catégorie seinen.
Le pitch
À Kyoto, dans une boutique d’antiquités du quartier commerçant de Teramachi Sanjō, la jeune Aoi Mashiro rencontre Kiyotaka Yagashira, fils du propriétaire du magasin où elle finit par travailler à temps partiel. Kiyotaka est surnommé le « Holmes de Kyoto » ! Avec Aoi, ils résolvent des énigmes et les affaires bizarres que leur soumettent certains clients.
À la découverte de la culture kyotoïte
Avant même de commencer l’anime, j’étais intriguée par les choix scénaristiques effectués par l’auteur du light novel original et de son audace en choisissant de s’inspirer du mythe de Sherlock Holmes. À travers son ambiance slice of life, Holmes of Kyoto se propose comme une série posée, au côté bon enfant et sain, loin des meurtres de l’œuvre initiale. Qui plus est, l’anime prend place à Kyoto, ancienne capitale impériale japonaise. Cela change du cadre urbain de Tokyo et c’est rafraîchissant pour le spectateur.
On apprend beaucoup de choses sur la culture kyotoïte, telles que ses spécialités culinaires ou ses coutumes, comme le festival de la Saiō Dai. En plus de ces découvertes, ce sont les histoires de grandes œuvres d’art japonaises qui sont présentées dans cet anime, puisque son personnage principal, Kiyotaka Yagashira, travaille en tant qu’antiquaire.

Si de jolis paysages de Kyoto sont dépeints dans la série, l’animation n’est elle pas toujours au top. Si par moments on fait face à des graphismes plutôt réussis et de qualité, on réalise que parfois les personnages en arrière-plan n’ont pas de visage ou que leurs yeux disparaissent sans raison. Côté son, l’opening n’est pas transcendant et j’ai largement préféré l’ending.
Des personnages sous-exploités
Le personnage principal, Kiyotaka alias Holmes, est un étudiant de l’université de Kyoto aussi brillant que méthodique, qui travaille dans l’entreprise familiale, une boutique d’antiquités. Tel Watson dans l’œuvre d’Arthur Conan Doyle, Aoi, lycéenne fraîchement débarquée en ville, assiste le jeune homme dans ses enquêtes.
Si le tandem fonctionne plutôt bien et qu’une certaine atmosphère romantique s’installe entre eux, quelque chose manque. Et cela concerne globalement l’ensemble des personnages de l’anime. Bien qu’ayant un bon potentiel, ils ne sont pas développés efficacement et manquent de caractère. L’antagoniste, Enshō, est la cristallisation de ce manque de saveur. En effet, il n’est pas intimidant pour un sou et se révèle très agaçant par son inutilité.

En ce qui concerne les enquêtes et énigmes imposées à Holmes, elles sont assez irrégulières dans leur intérêt. Certaines sont plutôt bien ficelées tandis que d’autres sont évidentes au premier coup d’œil. Si le peu d’enjeux de cet anime peut frustrer, en revanche, il est certain qu’il est divertissant dans son ensemble. En dépit des critiques, Holmes of Kyoto est une série simple et efficace, qui donne le sourire par ses quelques moments humoristiques et ses références à l’univers de Sherlock Holmes de Baker Street.
Mon avis sur Holmes of Kyoto
J’ai bien apprécié Holmes of Kyoto pour son ambiance positive et ses mystères. Néanmoins, j’attendais beaucoup de cet anime et j’en ai été un peu déçue. L’animation manque de rigueur, les personnages auraient pu être mieux travaillés et la fin est plutôt frustrante. Malgré tout, je ne me suis pas ennuyée et j’ai adoré découvrir de nouvelles facettes de la belle ville de Kyoto.