Dans la nuit personne ne vous entendra crier…
The Evil Within est une franchise de jeu d’horreur créée par Tango Gameworks et éditée par Bethesda.

Pour le moment composée de 2 jeux, la série est un must de l’horreur réservé aux fans hardcore du genre ayant les nerfs solides et le cœur bien accroché.
Si les Resident Evil sont allés se perdre dans les jeux d’action (sauf le 7e opus), The Evil Within est un survival horror dans la lignée de ce qu’on aurait pu attendre. Contrairement aux Amnesia et autres Outlast ici vous pouvez vous défendre. Mais ne rêvez pas, vous n’allez pas non plus dézinguer du monstre à tour de bras, les munitions sont rares… SURTOUT en difficulté cauchemar !
Le premier opus est sorti sur PC, PS3, Xbox 360, PS4 et Xbox One en octobre 2014. Je pourrais vous parler de ce jeu pendant encore un moment mais je pense que je n’arriverai pas à être aussi explicite que cette vidéo. Ceci vous donnera un parfait aperçu de ce qui vous attend. Bon visionnage, et attention, âmes sensibles s’abstenir…
Alors ce The Evil Within 2 ? Aussi bien que le premier ?
Oui il est aussi bon, mieux sur certains points et moins sur d’autres. Mais c’est au goût de chacun. Il est assez différent tout en étant similaire dans ses mécaniques. Si le premier m’avait fait penser à Resident Evil 4 dans son cheminement, et le fait d’avancer constamment, ce deuxième volet m’a plus rappeler Silent Hill premier du nom (j’ai fait que le 1 donc je ne sais pas si ils suivent la même construction). Vous êtes dans la petite bourgade typiquement américaine d’Union qui est une carte ouverte et propice aux aller-retours au gré de vos besoins et désirs.
Le pitch
Avant tout chose, si vous voulez découvrir le 1 ne lisez pas la suite de cette article, je vais devoir spoiler la grosse révélation de “oufguedin”… ça vous vous empêchera pas de l’apprécier mais ça enlève une partie du plaisir de le savoir. Vous voilà prévenus !
Suite à l’évènement du premier opus, Sebastian Castellanos n’est plus dans la police. Tombé dans l’alcoolisme pour oublier les événements traumatisants qu’il a vécu (et c’est peu dire) il s’est mis en tête de retrouver Kidman et détruire Mobius qui est à l’origine de tout ça. Contacté finalement par cette dernière, il lui révèle que sa fille, Lily, qu’il croyait morte dans un incendie est en vie et que c’est eux qu’ils l’ont. Ils l’ont utilisé comme noyau central pour un autre STEM. Après avoir essayé un psychopathe comme Ruvik, ils ont décidé d’essayer avec un enfant pur et innocent. Le problème est qu’ils ont perdus le contact avec Lily. La débrancher la tuerai évidemment. L’équipe de secours envoyée ne donne aucun signe de vie depuis un moment. Au vu de son expérience Mobius propose à Sebastian d’entrer dans ce nouveau STEM afin de savoir ce qu’il s’y passe et de retrouver Lily pour rétablir la situation. Vous voilà embarqués dans une sorte de “Matrice” qui part en morceaux.
Le gameplay
Globalement le gameplay est assez similaire au premier. La caméra est à la troisième personne mais cette fois il vous sera possible de jouer à la première personne depuis une mise à jour du jeu. Vous trouvez des armes, des munitions (en nombre assez limité on ne va ne pas se le cacher) et vous tirerez sur les ennemis de la même manière que n’importe quel TPS. Vos ressources n’ayant rien d’extravagantes, il va falloir parfois ruser pour venir à bout de certains adversaires. La jouer discret, les poignarder par surprise, les attirer dans des pièges… On retrouve beaucoup d’éléments familiers. On est donc en terrain connu. Le jeu se joue exactement de la même façon. On retrouve les miroirs, notre infirmière préférée pour augmenter nos statistiques, les petites statues à casser contenant des clefs, l’arbalète est toujours de la partie avec ses carreaux explosifs, électriques etc…
Mais il y a tout de même un peu de nouveauté. Par exemple, une mécanique de craft. En fouillant un peu partout (et croyez-moi vous allez fouiller les moindres recoins de ce jeu) vous trouverez divers matériaux. Par exemple de la poudre à canon afin de fabriquer les munitions pour l’arme dont vous avez besoin.
Là où j’ai des regrets, c’est dans l’absence d’évolution dans la maniabilité de Sebastian. Je sais qu’un personnage pas très mobile renforce la crainte dans un monde hostile, mais une commande pour faire volte-face n’aurait pas été de trop. Si les Resident Evil ont perdu le côté horreur au profit de l’action, les progrès sur la maniabilité du 6 reste un point inattaquable. On finit par s’y faire, mais un petit effort sur ce point aurait été bienvenu.
La possibilité de se cacher dans les armoires ou sous les lits a disparu. Mais si vous en étiez adeptes dans le premier, rassurez-vous les environnements sont désormais plus ouverts et il est facile de s’éloigner pour aller se cacher. Il y a toujours les buissons, ça marche. Les ennemis abandonnent la poursuite assez vite.
Le jeu comporte aussi un petit lot de bugs… parfois avantageux comme les ennemis qui perdent votre trace alors que vous venez de leur coller un coup de 12 et qu’ils sont devant vous à 1m50. Ou alors quand ils tentent de vous poursuivre mais qu’un élément des décors les bloquent.
Mais des fois, c’est un changement d’arme qui ne s’effectue pas, une arbalète qui ne tire pas ou des balles qui ne touchent pas.
La direction artistique
Le premier opus suintait le sang, avait cet aspect sale et froid. Si dans l’introduction du premier Sebastian chutait dans un énorme bac de sang après avoir pris un coup de tronçonneuse dans la jambe, on pouvait présumer qu’il avait au moins attrapé le sida, le tétanos et toutes les hépatites de l’alphabet mais dans le second opus c’est différent. Rassurez-vous si vous aimez l’hémoglobine vous allez être servis.
En effet, l’horreur de The Evil Within 2 est plus psychologique. Vous allez parfois être face des créatures que vous êtes certains de ne pas être capables de tuer et il va valoir leur échapper sans se faire voir. Mais ils ne se baladent pas avec une tronçonneuse ou toute autre arme explicite de ce genre-là. Vous ne savez pas exactement avec quoi ils peuvent vous tuer et vous ne tenez vraiment pas à le savoir. Autre exemple, à un moment du jeu vous êtes dans un hôtel, vous rentrez dans une pièce, elle est vide. Vous vous tournez pour sortir, la porte a disparu. Vous vous retournez la pièce est différente. Ce genre d’élément qu’on retrouve beaucoup dans le cinéma d’horreur est très présent.
Un des ennemis principaux (ce n’est pas un spoil, il est présenté dans les vidéos promotionnelles du jeu) est un photographe psychopathe. Contrairement à Ruvik du premier épisode (qui par sa simple apparence n’inspirait pas confiance) ce photographe a l’air d’un homme ordinaire, propre sur lui, bien habillé. C’est plus dans ce qu’il va vous dire ou ce que vous apprendrez sur lui qui vous fera peur.

Mon avis
The Evil Within 2 est vraiment un excellent survival horreur. Ça restera pour moi ce à quoi Resident Evil 5 et 6 auraient dû ressembler. Si ce deuxième opus reste moins impressionnant que le premier car cette fois-ci on le sait depuis le début qu’on est dans un monde fictif. Malgré ça la tension sait se faire ressentir et ce jeu maîtrise parfaitement les codes de l’horreur. Le fait d’être dans une ville un peu ouverte est vraiment une bonne chose. Ça rappelle vraiment Silent Hill.
J’ai personnellement fait le jeu en mode cauchemar (difficile) au premier essai. C’est tout à fait faisable mais peut-être qu’être sans cesse en panne de munition va sonner comme un running gag qui dure un peu trop. Si vous chercher un défi et que vous optez pour ce mode, préparez-vous à tuer 80% des ennemis au couteau et à pleurer chaque balle tirée à côté.
Note : 17/20
Les + |
|
Les – |
|