REVIEW – Made in Heaven (tome 1)

REVIEW – Made in Heaven (tome 1)

REVIEW – Made in Heaven (tome 1)

REVIEW – Made in Heaven (tome 1) C'est bien ?

UN MANGA COMPLÈTEMENT WTF
4.1

En deux mots :

Made in Heaven a de quoi surprendre. Ne ressemblant en rien à un shōjo, on retrouve scènes et protagonistes dignes d’un parfait shōnen. Les mordus de mangas originaux ne devraient pas être déçus.

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Made in Heaven, ou Boku no Rinne de son titre original, est une œuvre bien particulière mise en scène par Ako Shimaki (Secret Girl, Le Chemin des Fleurs). Classé dans la catégorie shōjo, le manga a pourtant tout d’un shōnen (mais on va revenir dessus, ne vous en faites pas). La série a été lancée en 2016 au Japon et compte déjà 6 tomes. En France, Made in Heaven a fait son apparition dans les librairies le 11 octobre dernier, aux éditions Akata.

Made in Heaven - Couverture du tome 1

Le pitch

Dans une vie antérieure, Atsurô Nogi était un moine bouddhiste, et il avait juré de rester vierge toute sa vie. Mais est-il destiné aux mêmes choix tout au long de ses réincarnations ?! Quoi qu’il en soit, de nos jours, le voilà devenu mangaka. Et malgré son pucelage, il affirme pouvoir dessiner n’importe quelle scène de sexe ! Grâce à ses talents, bien qu’auteur débutant, il se retrouve en charge d’une nouvelle série au sein du prestigieux Weekly Shōnen Gump !

C’est alors que Kanade, jeune femme à la très (très très) forte poitrine, devient son assistante. D’abord hypnotisé par les attributs de la demoiselle, il réalise très vite que pour pouvoir dessiner des seins voluptueux bien réalistes, il va devoir en palper avant… Tout cela par pur professionnalisme, bien évidemment ! Il lui demande alors l’autorisation de la tripoter… comment réagira-t-elle ?

Une comédie complètement barrée

Ça, c’était le synopsis sans spoiler mais je vous garantis que la suite est encore plus WTF. Si le pitch peut laisser sceptique certains, le manga joue à fond la carte du “toujours plus”. C’est quand même l’histoire d’un moine réincarné en mangaka puceau qui perd tout son sang-froid devant une énorme poitrine et qui est, à son insu, l’objet de plusieurs fantasmes. Bon, c’est vrai, on retrouve régulièrement ce genre de situations dans de nombreux shōnen (hormis la partie moine, je vous l’accorde). D’ailleurs, pourquoi ce dernier est-il classé comme un shōjo ? Tout simplement car au Japon, le manga est publié dans Cheese!, un magazine de type… shōjo.

Made in Heaven 1

Dans son nouveau manga, Ako Shimaki présente des personnages hauts en couleur vivant des situations cocasses, le tout dans un humour bien potache. Les protagonistes principaux forment un trio atypique composé de :

Nogi : mangaka de 20 ans, il est la réincarnation de Eiken, un moine, qui avait fait vœu de chasteté il y a de cela quelques siècles.

Kanade : alias Yaï dans un passé lointain. On peut voir en elle un stéréotype de la jeune femme gâtée par la nature, gentille comme tout voire naïve.

Akira : le meilleur ami gay de Nogi, qui même dans le passé, était fou de son ami.

Malgré ce scénario improbable, celui-ci tient la route ! On note tout de même quelques facilités comme le fait que Nogi, perturbé par sa rencontre de 5 minutes avec Kanade, n’arrive pas à rendre ses planches à temps. C’est un peu gros mais pourquoi pas. Si l’univers de la création du manga a déjà été vu un certain nombre de fois comme dans Bakuman ou Gekkan Shōjo Nozaki-kun, ce qui est également intéressant, c’est le mélange entre les scènes du présent et le passé des personnages. Le cadre monastique bouddhiste est plutôt original et compte tenu du sujet, bien trouvé.

La tentation au sein du manga

Et c’est le cas de le dire, haha.. ha. En effet, on trouve des allusions à l’opulente poitrine de Kanade / Yaï partout, que ce soit dans les décors  (les “collines”) ou même dans la manière de désigner celle-ci. Vous l’avez compris : Made in Heaven met les seins à l’honneur. À cette occasion, on retrouve le cliché du jeune puceau chamboulé par la poitrine de Kanade.

“Rien qu’en les voyant se balancer devant moi, ma conscience des seins en est entièrement bouleversée !” – Nogi

Mais attention notre héros est perturbé (selon lui) non pas par désir, mais parce qu’en tant que mangaka dessinant des scènes de sexe, il ne peut pas être crédible sans en avoir touché ! D’ailleurs se pose la question quant à savoir si son ancien “lui”, Eiken, aimait réellement Yaï ou bien si ce n’était pas juste pour… ses seins. L’auteur s’amuse avec les stéréotypes des mangas et n’hésite pas à les exacerber à travers des situations cocasses. Les clichés japonais de la “perversité” sont présents tels que l’incontournable saignement de nez à chaque pensée érotique.

Made in Heaven 2

En ce qui concerne les dessins, disons qu’ils sont plutôt plaisants. Les traits des protagonistes sont clairs et propres pour la plupart, et les personnages sexualisés, alors que c’est rarement le cas dans les shōjo “classiques”. Fait étonnant (ou pas) : il faut savoir qu’à la publication du sixième tome au Japon, l’éditeur du manga a révélé que 80% des lecteurs de ce shōjo sont des hommes !

Mon avis sur Made in Heaven

Ce nouveau manga de la collection WTF?! d’Akata est plutôt pas mal ! Si vous voulez passez un bon moment sans prise de tête, voici l’œuvre qu’il faut. Malgré que les dénouements soient souvent prévisibles, il est intéressant de noter que c’est volontaire de la part d’Ako Shimaki puis que la mangaka en joue. Le deuxième volume paraîtra le 6 décembre prochain alors n’attendez plus pour commencer !

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