ZOOM – La saga des Senran Kagura (jeux vidéo)

ZOOM – La saga des Senran Kagura (jeux vidéo)

ZOOM – La saga des Senran Kagura (jeux vidéo)

ZOOM – La saga des Senran Kagura (jeux vidéo) Intéressant !

Ninjustsu, sengoku, shinobi… vous connaissez déjà tout de l’univers des ninjas. Mais qu’en est-il des Kagura ?

Senran Kagura est une série de jeux vidéo développée par Tamsoft et éditée par Marvelous Entertainment. La franchise suit un groupe de jeunes étudiantes formées à l’art du ninjutsu. On compte pour l’instant sept jeuxSenran Kagura: Shōjo-tachi no Shinei & Senran Kagura Burst, Senran Kagura Shinovi Versus, Senran Kagura 2: Shinku, Senran Kagura Estival Versus, Senran Kagura: NewWave & Senran Kagura: NewWave G, Senran Kagura Bon Appétit! et Senran Kagura Peach Beach Splash.

La licence a connu de nombreuses adaptations en mangas mais aussi en une série télévisée d’animation produite par Artland a été diffusée entre janvier et mars 2013.

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Le pitch

Le ninjustsu est en voie de disparition et ne survit officiellement que grâce à Jinichi Kawakami, dernière personne à avoir été formée selon la tradition. Mais ça, c’est la version officielle qu’on nous présente dans le “monde réel”.

Depuis septembre 2011 (et la sortie du premier titre de la saga Senran Kagura: Skirting Shadows), des écoles japonaises proposent à certaines de leurs élèves de suivre une formation secrète qui guidera leur vie. Ainsi, l’académie Hanzo (faction de la lumière) et l’académie Hebijo (faction des ténèbres) forment des jeunes femmes à devenir les futures shinobis qui protègeront ou attaqueront les entreprises et politiciens comme agents furtifs. Jusqu’ici, rien de bien passionnant a priori. Mais c’est en se plongeant dans l’ombre que l’on découvre tout l’intérêt de cet univers guidé par les secrets.

En effet, les ténèbres se cachent dans la lumière et la lumière ne peut être perçue que dans les ténèbres. Quand deux shinobis s’affrontent, leur art impacte les barrières de notre monde et attise la soif de puissance d’autres entités dont la puissance peut être équivalente à celle de dieux, les yomas. Ces puissances inhumaines ne peuvent être combattues que par les meilleurs shinobis dont le plus puissant possède le titre de Kagura. Ainsi, les élèves de chaque faction s’affrontent tout au long de leur vie dans l’espoir de conquérir ce titre qui est remis en jeu tous les 50 ans au cours d’un festival qui cache lui aussi bien des secrets.

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Les personnages

Avec 27 personnages jouables à travers les différents épisodes de la saga vous aurez de quoi vous faire plaisir… si vous aimez les femmes. Eh oui, cette licence met en avant les charmes féminins avec ou sans retenue. Mais ici même si les fortes poitrines sont mises en avant, vous trouverez tous les archétypes de femmes que vous pourriez imaginer en tant qu’habitant du pays du Soleil Levant.

Habitués aux excès de nombreuses licences de jeux disposant d’une héroïne féminine, on ne sera pas vraiment surpris et bien que ces demoiselles (oui ce terme n’existe plus) voient leur habits finir en morceau au rythme de la perte de leurs points de vie (oui ceci existait bien avant que Dead or Alive s’approprie le concept), on reviendra rapidement sur ce qui rend la Senran Kagura intéressant, soit l’histoire de chaque protagoniste.

Lors de vos premières rencontres avec chacune des shinobis, vous découvrirez différents types de grandes sœurs, de femmes indépendantes, de cinglées, d’étranges ou d’otakus. Mais lorsque vous aurez parcouru l’aventure avec chacune d’entre elle, vous comprendrez à quel point le monde peut être sombre et tragique. Vous comprendrez alors leur motivation et vous souhaiterez les accompagner sur la voie du titre de Kagura.

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L’univers

L’univers de Senran Kagura est simple et accueillant tout autant qu’il est complexe et formateur. Bien qu’il repose sur l’affrontement de factions de shinobis ou leur regroupement pour affronter les yomas, il nous surprend par la construction de réflexions de plus en plus poussées sur des sujets parfois difficiles tels que l’amitié, le sens du devoir, le bien et le mal, la construction de son avenir, les difficultés de la vie que chacun peut avoir rencontré sans que les autres en aient conscience et surtout le développement de soi.

Les personnages étant tellement variés tout comme leurs passés, vous trouverez toujours l’un d’entre eux qui vous correspondra et dont vous souhaiterez découvrir la véritable histoire. Ainsi, alors que vous aurez finalisé l’histoire d’un personnage, vous vous sentirez obligé de découvrir celles de vos camarades, de votre faction, des factions adverses et de ses protecteurs guidés par le Kagura.

L’histoire de chaque faction, le passé de chacun des maîtres et des personnages plus ou moins secondaires sont des éléments très approfondis et savamment distillés au sein de chaque épisode. Des pans entiers de l’histoire de chaque faction sont révélés, des nouvelles factions apparaissent ou disparaissent à chaque nouvel opus. Et bien que nous restions loin d’un univers aussi étendu que celui de World of Warcraft, une cohérence globale est maintenue et même les spin-off apportent des réponses aux questions importantes de l’histoire de cette saga.

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La direction artistique

Kenichiro Takaki, le directeur artistique de la saga, avoue ouvertement que le jeu présente beaucoup d’aspects sexualisant les personnages mais confirme que cela fait partie de l’âme du jeu et surtout est la base de l’humour qui en est le second point fort.

Ainsi, les personnages sont des poupées dont on peut changer les tenues à volonté (des centaines de tenues et accessoires que l’on peut ajuster et admirer à sa guise sont disponibles à chaque épisode) mais pour lesquelles on pourra toujours constater une volonté de développer un charme et un romantisme qui ne plonge pas dans le vulgaire et qui dans les cas extrêmes (lors d’une victoire totale le personnage adverse peut se retrouver nu) sera contrebalancé par des éléments comiques (des stickers du personnage en mode chibi viendront cacher les parties intimes).

Quant aux paysages, la taille réduite des équipes de développement original et la volonté de diffusion sur toutes les plateformes qu’elles soient portables (Nintendo 3DS, Playstation Vita) ou de salon (PC, Playstation 4, Nintendo Switch) poussent à un travail minimum mais propre et suffisant sur l’environnement. N’oublions pas que nous ne sommes pas ici pour les décors mais pour l’univers et son ambiance.

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L’ambiance

Le choix des couleurs, des décors et de la personnalité des protagonistes parfaitement maîtrisé, vous plonge dans une ambiance majoritairement joyeuse et animée qui vous offrira votre dose de bonne humeur tout au long de vos parties. Comme indiqué précédemment, les personnages étant des caricatures féminines dignes des mangas les plus classiques, regroupées dans des jeux à destination d’un public masculin, les sous-entendus cocasses (Katsuragi et sa folie des seins vous le rappellerons) et les plus tranchants (Yomi n’est pas liée à la glace pour rien) se glisseront dans chacune des interactions entre les personnages. Mais ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Lorsque vous serez plongés dans les souvenirs des personnages, l’ambiance sera souvent totalement inverse avec des couleurs plus sombres et des discours beaucoup plus posés. Ce qui semble tout à fait normal lorsque l’on parle des conditions de vie ou de la disparition toujours tragique de personnages ayant façonné l’histoire et le caractère de nos héroïnes. Vous l’aurez donc compris, l’ambiance des Senran Kagura est digne des mangas que nous aimons. On commence avec le sourire et on termine en pleurant toutes les larmes de notre corps pour le personnage auquel on vient de s’attacher.

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Son intérêt

Vous découvrirez dans les épisodes principaux comme Senra Kagura Burst ou Shinovi Versus, des zones d’affrontement tout aussi intéressantes que des temples ou des jardins japonais durant les quatre saisons qui contrasteront avec les rues des quartiers animés des grandes villes. Vous devrez faire face à des hordes d’adversaires avant de rencontrer un des membres des factions opposées, vous assurant ainsi un bon défoulement par tranche de cinq à quinze minutes par mission. Chaque épisode étant proposé avec plus d’une centaine de missions différentes, on ne s’ennuie pas et on peut prendre plaisir à découvrir l’univers mis en place par Keinichiro Tataki et Marvelous Intertainment Inc.

Le système de combat 2.5D mêlant beat’em all au un contre un des épisodes principaux n’étant pas un style extrêmement développé dans nos vertes contrées (voire la trop faible réussite de la licence Dynasty Warriors), Marvelous vous propose de vous tourner vers l’épisode Bon Appétit!, qui contrairement à ce qu’indique son titre est un Dance Dance Revolution-like (exploitant les quatre directions ainsi que les quatre boutons de la partie droite de votre manette) aux rythmes endiablés pour des plaisirs au goût sucré et à la difficulté parfois très salée.

Et encore une fois, les équipes ne se contentent pas d’adapter leur saga à un nouveau mode de combat à la troisième personne. Ce spin-off vous propose un élément de stratégie complémentaire et addictif dans la gestion de cartes pouvant gagner de l’expérience et portant chacune des équipement, des techniques, des bonus ou des partenaires pouvant être invoqués lors de vos affrontements. Ainsi, le système de draft, de gestion de votre deck limité et des niveaux de chaque carte fera chavirer votre cœur de collectionneur (précision, chaque carte possède une illustration plus ou moins osée selon son niveau de rareté et il y en a plus de 800).

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Mon avis

Pour résumer, chaque jeu de la saga vous accrochera soit par la profondeur de son histoire, soit par les spécificités de son gameplay. J’ai découvert celle-ci des Senran Kagura alors que je recherchais une alternative à Dynasty Warriors, Fate Stay Night Extellia et à Hyrule Warriors. Ne m’attendant pas à grand chose d’une licence dont je n’avais pas vraiment entendu parler, j’ai eu le bonheur de me plonger dans ces jeux qui m’ont surpris à chaque fois. Le plus difficile lorsqu’on aborde cette licence est de passer outre l’image perverse de premier abord. Mais une fois ce frein oublié, on découvre un univers intéressant et bien construit, une histoire pleine de réflexion, des personnages variés et attachants mais surtout des jeux accessibles et addictifs.

Après avoir complété deux épisodes et les deux spin-off de la licence, je réussis à encore être dans l’attente du remake du préquel de la saga, Senran Kagura Burst Renewal qui sortira cet automne sur Playstation 4 pour connaître le morceau d’histoire que je n’ai pas découvert. Et encore une fois, bien qu’il s’agisse d’un remake qui verra changer le système de combat, Marvelous nous propose une histoire complémentaire permettant de justifier l’intégration de cet opus dans notre collection même si l’on possède déjà la version Nintendo 3DS.

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