REVIEW – Ayanashi (tomes 1 et 2)

REVIEW – Ayanashi (tomes 1 et 2)

REVIEW – Ayanashi (tomes 1 et 2)

REVIEW – Ayanashi (tomes 1 et 2) C'est bien ?

Viens, on va chasser un Oni !

Ayanashi est un shōnen de type dark fantasy édité par Kodansha au Japon et paru en mars 2018 en France chez Glénat. À l’heure actuelle, seuls les tomes 1 et 2 sont sortis. Il faudra attendre le 5 septembre 2018 pour avoir le troisième tome entre les mains.

Le pitch

Pour fuir les monstres qui ont envahi la surface de la Terre, les humains sont contraints de vivre dans des villes souterraines.

L’histoire commence quand deux enfants rencontrent Holo, un jeune garçon solitaire accompagné d’une chouette, un poil badass bien que son chara-design (le dessin de son personnage) soit assez cliché (cheveux longs, grand mèche, vêtements longs, etc.). Holo est un personnage mystérieux et triste qui vient de perdre son jeune frère et part à la recherche de son meurtrier, le “borgne“. Je vous laisse deviner pourquoi. Rapidement, Holo dévoile à ses compagnons de fortune sa véritable identité : il est un ayanashi, chasseur de démons de la surface et son unique but est la vengeance

Ayanashi Review Critique My Geek Actu manga 2

Yukihiro Kajimoto, le mangaka, vient du monde du jeu-vidéo (et ça se voit !) et signe avec Ayanashi son premier manga.

La richesse de l’univers comme son graphisme rappelant Hiroyuki Asada brilleront dans cet univers de dark fantasy, à l’instar de la flamme de Holo qui chasse l’obscurité.

Holo, un personnage cliché mais cool

Holo vient donc de perdre son frère et poursuit son meurtrier. Malheureusement pour le jeune homme, son histoire emplie de vengeance m’a immédiatement fait pensé à celle de Sasuke dans Naruto. Bien évidemment, ce n’est pas exactement la même situation, mais le design très stylisé du personnage qui semble tout droit sorti d’un jeu Final Fantasy IX lui portent rapidement défaut : Holo est un personnage cliché de shônen.

Mais est-ce que c’est gênant ? En réalité, pas du tout. Mais alors vraiment pas. Non seulement son histoire de vengeance tient la route, mais en plus son caractère totalement asocial (il ne peut supporter que quelqu’un le touche physiquement) et toute l’histoire qui va avec est cohérente et rend le personnage (qui va évidemment être amené à évoluer) très attachant. D’autant plus que (vous vous en doutez) Holo, seul à cause de la perte de son frère, son unique réel ami, va devoir apprendre à sympathiser avec les gens, les vrais. Il s’ouvre alors petit à petit, tout en devant faire face à la cruauté du monde dans lequel ils vivent et où perdre un ami peut arriver d’un moment à un autre.

Ayanashi Review Critique My Geek Actu manga 5

Un univers dur

L’univers, sans être très original, s’avère rapidement assez complet pour donner envie. En effet, le monde de la surface (là où nous vivons nous) est totalement recouvert de noirceur et peuplé de monstres appelés des onis. Ces monstres ont une particularité : aucune arme à feu ne peut les toucher, seules des armes de poings (sabres, lames, etc.) enflammées. Déjà, c’est assez classe. Mais en plus, si chaque oni est différent, ils produisent tous une espèce de fumée noire, une émanation, autour d’eux. Lorsqu’un humain s’en approche, il se vide immédiatement de ses forces. Ce qui rend la vie, sur la surface (emplie de cette noirceur) très difficile.

Ayanashi Review Critique My Geek Actu manga 1

Heureusement, une vie en souterrain s’est rapidement créée avec des villes, des tunnels, des couloirs, etc. Forcément, qui dit vie “enfermée”, dit rapidement sentiment d’oppression. C’est simple, mais ça marche, un peu à l’instar d’un L’Attaque des Titans / Shingeki no Kyojin. Rapidement, vous le devinez, les onis vont commencer à attaquer les humains retranchés dans les villes souterraines. L’histoire d’Holo commence alors là…

Cet univers post-apocalyptique est plutôt bien rendu et tout en cohérence avec le dessin que j’ai remarqué relativement fin. En effet, si quelques mimiques nous rappellent que nous lisons bien un shōnen (personnellement je les adore, je trouve que ça ajoute une touche de légèreté qui fait du bien), la dureté du monde et la facilité avec lesquelles on perd des personnages intéressants est impressionnante. Pour ne rien vous spoiler, je ne citerai pas de nom, mais Holo croise un moment la route d’une petite fille adorable à laquelle on s’attache très vite et qui va pourtant mourir d’une façon assez sale. Je ne m’attendais pas à ça dans un shōnen de ce genre, j’étais un peu choqué. Et d’un autre côté, cela ajoute une vraie profondeur et une certaine crédibilité à l’univers.

Ayanashi Review Critique My Geek Actu manga 3

À peine commencé, déjà fini

Eh oui, à peine commencé le manga est presque déjà fini. Je m’explique : non seulement la lecture du manga se fait très naturellement (j’adore les mangas dans lesquels on avance vite !) mais en plus Ayanashi est un manga en en 4 tomes ! Autant dire que ce sera très court ! En effet, au Japon, l’ultime chapitre sera publié le 20 juin prochain. Comptons donc sur une fin d’année pour la France.

C’est dommage ? Pas tant que ça. J’ai l’impression que le mangaka avait une histoire à raconter autour de son personnage principal, Holo. Une fois cette histoire racontée, il n’est plus nécessaire d’en rajouter. Cette proposition d’aller droit au but me plaît assez.

Ayanashi Review Critique My Geek Actu manga 4

Mon avis

Avec seulement 4 tomes (dont 2 seulement ont été publiés en France), Ayanashi nous propose une aventure décapante guidée par la vengeance, dans un univers post-apocalyptique sale dans lequel les clichés laissent rapidement place à des personnages attachants, un rythme effréné, des combats très soignés et une épopée cool. Personnellement, je recommande le manga sans souci.

 

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