Je n’ai pas fait de review pour la première saison de Marvel’s Jessica Jones, je vais donc profiter de la seconde saison pour faire un point.
Jessica Jones est une série Netflix consacrée à la super-héroïne new-yorkaise, membre du groupe The Defenders. La saison 2 est en ligne depuis le 8 mars 2018.
Pour info, au cas où vous n’auriez pas vu la série, cet article sera rempli de SPOILERS.
Quelle histoire ?
Dans la saison 1, Jessica apprend le retour en ville de son ennemi juré et nous emmène dans un passé lugubre. Killgrave (incarné par l’excellent David Tennant), un méchant au pouvoir génial (celui de prendre le contrôle des esprits des gens) prend alors une place toute particulière et rythme la narration. Dans cette saison 2, oubliez Killgrave (enfin presque) puisque l’histoire tournera autour d’IGH, la société secrète à la base de la naissance de la super-héroïne. Enfin… ça c’est le pitch. Parce que très vite, ça va dégénérer. Et les révélations vont dévoiler une toute autre histoire, bien moins sympathique, mêlant passé et famille.
En effet, on apprend assez vite que le grand méchant de cette saison est une méchante. Dans un premier temps, celle-ci est présentée comme un monstre, une tueuse en série qui va tuer d’anciens “patients” d’IGH ou d’anciens salariés de la boîte. Cette personne va même jusqu’à faire accuser Jessica de ses propres crimes. Mais de qui s’agit-il ? Eh bien ce n’est autre qu’Alisa Jones, la mère de Jessica, déclarée morte depuis près de 20 ans (me semble-t-il).
Mais d’où sort-elle ? Après leur accident de voiture, Alisa, qui a été emmené par IGH en même temps que sa fille, a suivi un traitement similaire lui conférant les mêmes pouvoirs. Enfin, un peu plus puissants quand même. Sauf que voilà, Alisa, qui vit avec son ancien médecin (et le remercie en passant de ces nouveaux pouvoirs) n’arrive pas à se contrôler. Attendez, quoi ?!? Mais alors pourquoi avoir tué autant de personnes si ce n’était pas contre IGH ? Je ne comprends pas le déroulement, là… C’est normal, cette saison est truffée d’incohérences.

C’est la famille !
Dans cette saison, le grand thème est bel et bien celui de la famille. Alors que Jessica apprend que sa mère est vivante (bien qu’une meurtrière, mais passons, on pardonne tout à sa maman), elle doit rapidement faire un choix entre celle-ci et sa famille d’adoption dont sa meilleure amie / sœur : Trish Walker. Le problème avec Trish, bien que riche et célèbre, c’est qu’elle fait un gros complexe d’infériorité par rapport à Jessica et à ses pouvoirs. Et ça, c’est pas cool. Du coup, pendant que Jessica se rabiboche avec sa maman, Trish va continuer à investiguer tout en cherchant un moyen d’obtenir à son tour des pouvoirs. Bon. Super ! On manquait de super-héros.

Une série Netflix
Si cette saison 2 parle de famille, elle est également très féministe ! Oubliez les hommes, il n’y en a quasiment pas dans cette saison qui aborde beaucoup de sujets chers à Netflix dont l’homosexualité. Des thèmes importants mais qui peuvent donner l’impression d’une recette de cuisine à la sauce secrète, toujours la même.
Comme je vous le disais, la série est en ligne depuis le 8 mars dernier. Pourquoi avoir mis tant de temps pour en parler ? Parce que j’ai eu un mal fou à m’y mettre. Vous savez, il y a des séries qu’on dévore en un week-end, et puis il y a les séries Netflix x Marvel. Si ces séries nous ont habitué à un excellent niveau avec une première saison de Daredevil absolument géniale, les suivantes comme Luke Cage, Iron Fist, The Punisher ou même la première saison de Jessica Jones m’ont donné l’impression de tourner en rond. En gros, les séries et les saisons se ressemblent. Et avec cette saison 2 de JJ, c’est cette impression de déjà-vu qui a tué mon expérience. Les épisodes se suivent, s’enchaînent et on voit exactement où les scénaristes nous emmènent. C’en est usant.

Un univers unique ?
Là où la saison 2 de Jessica Jones (comme la saison 1 d’ailleurs) marque vraiment des points, c’est sur son univers. Jessica évolue sur un tableau aux couleurs vives et néon, sur une bande-son à la fois épique et jazzy nous donnant l’envers d’un New York habituel, plus riche, mélancolique, sale et poétique à la fois.
De plus, à travers le traitement très intimiste des personnages, la série nous donne l’impression de regarder une pièce de théâtre, découpée en scénettes, depuis la fenêtre de l’immeuble d’en face, posé avec nos jumelles, à observer. Si la série révèle le voyeur qui est en nous, c’est bien pour sonder les pauvres âmes qu’abrite Hell’s Kitchen de la même façon que Jessica le fait lorsqu’elle revêt sa casquette de détective.
Mon avis
Moins surprenante que la saison 1, la saison 2 de Jessica Jones est une saison honnête d’une série sympa. Sa vraie limite la dépasse et réside dans la sauce des séries Netflix x Marvel qui donne l’impression de toujours avoir le même goût et fait perdre une partie de l’intérêt. J’ai passé un bon moment, mais je savais où je mettais les pieds. Cette impression m’a suivi jusqu’au dernier épisode…