“L’Homme est un loup pour l’Homme” – Hobbes
Erased est un seinen créé par Kei Sanbe paru en France aux éditions Ki-oon depuis 2014. Je ne le découvre que maintenant, ce qui explique cette review tardive. Mais si vous ne connaissez pas encore le manga, j’espère vous donner envie de le découvrir…
Le pitch
Erased raconte l’histoire d’un mangaka, Satoru Fujinuma, qui peine à voir décoller sa carrière. Livreur de pizzas le jour, il possède le mystérieux don de pouvoir revenir en arrière dans le temps, quelques minutes avant qu’un drame ne se produise, lui permettant ainsi d’agir pour empêcher l’inévitable. Un jour, face à la perte d’un être cher, il décide de revenir en arrière mais se retrouve plongé dans le passé, 18 ans plus tôt. Il va alors revivre au plus près les troublantes affaires de disparitions d’enfants qui ont marqué sa jeunesse et qu’il avait tenté d’effacer de sa mémoire…
Les personnages
Le personnage de Satoru est très intéressant : assez asocial, il a du mal à s’ouvrir aux autres et cultive une certaine haine pour la société dans laquelle il vit. Entretenant une relation conflictuelle unilatérale avec sa mère, il se réfugie dans l’ébauche d’une amitié avec Airi, jeune lycéenne et collègue à la pizzeria.
Dans ce premier tome, on découvre la mère du personnage principal. Puisque nous appréhendons le personnage à travers les yeux de Satoru, notre première impression n’est pas très positive… Mais au fur et à mesure de la lecture, nous apprenons que celle-ci n’est pas celle que Satoru veut nous faire croire, dénuée de sentiments maternels et d’empathie pour les autres.
On découvre aussi Yuki, au visage rond et rassurant, ami d’enfance de Satoru. Celui-ci nous est présenté dès le début, alors on se doute bien qu’il aura de l’importance plus tard dans le manga…
L’univers et l’ambiance
Si le pitch que je vous ai décrit plus haut est la trame principale de l’histoire d’Erased, il faut tout de même mentionner une seconde histoire qui ressurgit à mesure que la lecture avance : celle des disparitions d’enfants. En effet, on apprend que lorsque Satoru était petit, des choses plutôt glauques se sont déroulées dans son quartier : plusieurs enfants disparus, son seul véritable ami accusé d’être le meurtrier tout ça sous couvert d’un climat d’angoisse et de terreur. Vous l’aurez compris, c’est en retournant aussi loin dans le passé que Satoru refait face à ses souvenirs sombres pour affronter (je pense car cela n’est pas dans le premier volume du manga) celui qui est derrière ces atrocités.
Côté ambiance, elle est assez dark et forte. Les traits des personnages sont très variés en fonction de leur caractère. Satoru par exemple a des traits plutôt stricts et peu engageants, on peut le dire. Airi est le portrait parfait d’une jeune héroïne de manga, alors que la mère de Satoru transpire la nonchalance et le je-m’en-foutisme (ce qui correspond parfaitement à la description qu’en fait Satoru).
Mon avis
Erased est décrit comme un “thriller temporel”, je trouve la formulation très juste ! C’est angoissant, il y a des meurtres et un réel suspens, pour ma part je suis conquise ! J’aurais bien aimé comprendre l’origine des “rediffusions” de Satoru mais je pense que l’on abordera ce point dans un autre temps.
Si cela vous intéresse, il existe une adaptation en anime, ainsi qu’un live action (dispo sur Netflix), tous deux sortis au Japon. Néanmoins, puisque ce n’est pas un manga de combat mais plus psychologique, je vous conseillerais de choisir l’option papier. À très vite pour la review de la suite !