TEST – Kingdom Come: Deliverance

TEST – Kingdom Come: Deliverance

TEST – Kingdom Come: Deliverance

TEST – Kingdom Come: Deliverance C'est bien ?

Mordiable ! Des Coumans !

Souvenez-vous, Kingdom Come: Deliverance c’est avant tout un projet Kickstarter lancé en 2014 qui a cartonné en amassant plus d’un million d’euros auprès de plus de 35 000 bakers ! Oui monsieur. S’ensuivit un long développement, acharné, parsemé d’alpha, hérissé de bugs, mais 4 ans plus tard, le jeu est enfin là. Et c’est une vraie gageure tant les early access finissent souvent lâchement abandonnées par leurs géniteurs en cours de développement. Mais la release finale est bel et bien là, depuis le 13 février 2018 sur PC, PS4 et Xbox One. Et la première chose que l’on se dit lorsqu’on la découvre c’est que, diantre ! Warhose Studios a décidément mis les petits plats dans les grands.

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Le réalisme de KCD offre des paysages somptueux !

L’histoire

Le studio tchèque avait une vision précise de son RPG. Ils voulaient l’ancrer dans l’histoire et dans une dimension ultra réaliste. On retrouve bien cette volonté dès l’introduction qui narre une histoire romancée, mais dont tout le background est réel. Chaque ville, village, personnage noble existe ou a existé. Et cela donne un charme fou à la production qui peut parfois s’apparenter à une encyclopédie tant le codex est fourni et détaillé.

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Vue imprenable sur Sasau et son monastère

Nous suivrons donc l’histoire de Henri, fils de forgeron qui, au cours de la longue introduction, va côtoyer la mort de très près à plusieurs reprises. Henri habite avec ses parents dans le royaume de Bohême. Nous sommes en 1403 et comme en tout temps, les manigances politiques font rage. Le roi Charles IV est mort et a laissé sur le trône son bon à rien de rejeton, Wenceslas IV. Incapable de gouverner, ce dernier se fait kidnapper par son demi-frère Sigismond de Luxembourg, qui en profite pour piller le royaume.

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Henri, notre héros !

Une simulation médiévale

C’est là qu’entre en scène notre cher Henri, ou Hal pour les intimes. Fils d’un forgeron réputé, il n’est ni très sportif, ni très travailleur, mais il a soif d’apprendre. Et son apprentissage va passer par vous ! Car lorsque l’on dit que KCD est un RPG réaliste, c’est même qu’il est ultra réaliste. Nous sommes quasiment dans la simulation. La fiche personnage est très fournie et regorge d’informations, mais de compétences également. Toutes sont upgradables et ne nécessitent que de la pratique, car comme le dit bien l’adage, c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

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Les parties de chasse peuvent être prenantes !

Si vous êtes férus d’histoire, le codex sera une petite pépite pour vous. Il est si exhaustif qu’il présente autant les villes, personnages ou métiers de l’époque, que les us et coutumes. Cela permet de bien comprendre le contexte et de mieux interagir avec les PNJ. Comme tout bon RPG, KCD propose d’innombrables dialogues. Et ces derniers sont de très bonne facture, ils disposent d’une excellente écriture et sont appuyés par des doublages de toute aussi bonne qualité. Même la VF est à l’honneur grâce à quelques grands noms du métier.

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Les interactions avec les personnages sont très travaillées

Les combats sont évidemment un des autres points clés du titre. Et n’y allons pas par quatre chemins, c’est de l’excellent travail. Basé sur une mécanique de posture, le gameplay ne se laisse pas apprivoiser facilement et risque même de vous frustrer au début du jeu. Mais à combattre sans péril, on triomphe sans gloire, et une fois les mécaniques comprises et éprouvées, croiser le fer avec un maraud vous offrira des sensations jouissives. De même que l’intégralité des mini-jeux (vol à la tire, crochetage, alchimie, etc.) qui nécessiteront un peu de pratique, mais seront ensuite fun à l’usage.

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Un maraud à la fois, pas plus !

Bug qui peut !

Difficile d’encenser ce KCD sans évoquer son plus gros point noir qui peut énormément ternir l’expérience de jeu selon votre tolérance. Car oui, il est truffé de bugs en tout genre. On sent bien que le studio a subi la dure loi des deadlines marketing et qu’ils ont dû le sortir alors qu’il aurait mérité 5 ou 6 mois de polish. Entre la caméra parfois hystérique, des bugs de son, un cheval allergique aux buissons, des doublages qui passent sans prévenir de la VF à la VO, des scripts qui ne démarrent pas, des problèmes de synchronisation ou encore d’innombrables chargements, il y a vraiment de quoi rebuter les plus frileux.

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La liberté. Tout simplement.

Cela casse évidemment l’immersion et tout dépendra de votre capacité à occulter ces problèmes pour profiter de la narration admirable, de l’écriture des personnages réalistes, de la bande-son très réussie ou du gameplay bien ficelé. La redondance des chargements est clairement ce qui nuit le plus à l’atmosphère générale du titre, ils sont omniprésents, déguisés ou carrément affichés. Il est fréquent d’avoir un écran noir pendant deux à trois secondes avant chaque dialogue.

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Il va falloir vous entraîner dur pour devenir un habile soldat !

Mon avis

L’appréciation de ce Kingdom Come: Deliverance se fera par le prisme de deux points clés : votre amour des RPG médiévaux et votre capacité à occulter/accepter les bugs. Le côté ultra réaliste du titre combiné à sa grande réalisation vous emportera sans coup férir dans le royaume de Bohême du XVe siècle et vous fera vous y sentir bien. Mais ses innombrables bugs pourraient facilement vous ramener au XXIe siècle en un éclair, un goût amer en bouche. Personnellement, je sais pardonner et faire abstraction de ces soucis techniques, c’est un très grand jeu et nul doute que d’ici quelques mois, les développeurs auront réglé tout ça et chacun pourra apprécier à sa juste valeur ce petit bijou.

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Fuyez pauvres fous !

Note : 17/20

Les +

  • Un réalisme exquis
  • Une bande-son magistrale
  • Un très bon jeu d’acteur
  • Des quêtes intéressantes
  • Un codex très fourni
  • Une durée de vie conséquente
  • Un RPG d’une profondeur jouissive

Les –

  • Des bugs à la pelle
  • Des chargements gênants
  • Des animations un poil rigides
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