Une fois encore, c’est la douche froide.
Super Mario Run est un jeu vidéo de type plates-formes développé par Nintendo EPD et édité par Nintendo pour la première fois sur support mobile. Le jeu vient de sortir sur iOS (15 décembre 2016) et sortira bientôt sur Androïd (début 2017).
Première prise en main et gameplay
Je lance le jeu, l’ado qui sommeille en moi se réveille, surpris que je fasse encore appel à lui (ça devient de plus en plus souvent ces temps-ci). Sous le choc de pouvoir jouer à nouveau à un Super Mario et qui plus est pour la première fois sur mobile, je lance donc la dernière production Nintendo. Tout est là, c’est plutôt joli, c’est super cohérent à l’univers enfantin et coloré de notre ami plombier. Bref, la première impression est très bonne. Je lance alors le premier niveau, surexcité comme une puce qui découvrirait son premier chien. Malheureusement pour moi, le tutoriel me surprend. En mal.
Niveau pitch ? Vous êtes Mario, Bowser a enlevé Peach que vous devez sauver. On commence à connaître. Côté gameplay ? Concrètement, Mario court tout seul, évite les ennemis tout seul. Bref, il n’a finalement besoin de moi que pour sauter au dessus des trous. J’en compte moins de 10 sur le premier niveau. Côté gameplay, je suis étonné de ne pouvoir “que” sauter. C’est limité tout de même comme interaction, non ? Mario et moi méritons tout de même mieux comme échange, surtout après 15 ans de relation !
Mais bon, le fun prend finalement place. Je termine donc le premier niveau, le second puis le troisième plus difficile et je commence enfin à apercevoir l’intérêt de l’application.
Un free-to-play ?
Bon, je l’avoue, je n’ai suivi l’affaire que d’assez loin. C’est donc avec une grande surprise que tout à coup, alors que je viens d’atteindre le dernier niveau du premier monde, un écran me demande de payer 9,99€ pour pouvoir profiter de la suite. Là, je me dit “oh les coquins, oser nous faire du freemium, quand même”. Alors je regarde ce qu’il faut faire pour pouvoir débloquer le jeu complet de façon moins onéreuse. Mais non, en fait, il faut payer, point. Que vous soyez un demi-dieu et arriviez à finir les premiers niveau à 100% ou non, il faut payer. Tout le monde y passe.
Et pour le coup, difficile de dire si l’expérience vaut le coût, je n’ai finalement pu jouer que pendant une petite dizaine de minutes… D’autant plus que 9,99€ pour un jeu mobile, ce n’est pas un petit coût, c’est quand même relativement très cher.
Parlons nouveautés
Exploiter le mobile pour mettre en avant une façon nouvelle et innovante de sa licence est une excellente idée. Niantic avec Pokémon Go a fait des merveilles en exploitant la réalité augmentée, la géolocalisation, en faisant entrer les petits monstres préférés de notre enfance dans notre monde actuel d’adultes. Bref, même si ça n’a vraiment duré qu’un temps, le résultat était là.
Super Mario Run, c’est un peu tout le contraire. Le jeu ne profite en rien du support mobile. C’est même plutôt l’inverse : le gameplay est simplifié à l’extrême et l’écran tactile devient presque une limite qui empêche le jeu d’être vraiment intéressant.
Bon, après je suis mauvaise langue, il y a bien les “défis de Toad”. Le concept : vous refaites un monde que vous connaissez déjà mais avec un “ghost” prenant les traits de Toad. Votre objectif est alors de faire un meilleur score que lui. Entendez par là qu’il faut que vous attrapiez le plus de pièces possible. L’originalité est à son paroxysme ! Vous pouvez maintenant vous targuer d’avoir chatouillé le point G du “nouveau”, l’incroyable orgasme du “mon dieu je n’avais jamais pensé qu’on pourrait un jour faire ça dans un jeu-vidéo sur mobile, c’est tellement innovant !”.
Merci pour ce moment.
Comme dirait l’autre.
En bref
Le jeu n’est pas mauvais. Il est même plutôt cool de retrouver Mario sur nos smartphones. Mais il est payant. Et surtout il est beaucoup trop cher pour pouvoir ne proposer, pour sa toute première fois sur mobile, qu’un tel manque d’originalité et d’inspiration. C’est du Mario “tout craché”. Le problème c’est que le jeu-vidéo avance, le jeu-vidéo évolue et les joueurs aussi. Alors si Mario reste une icône de la culture pop, attention Nintendo, car vous êtes en train de maltraiter votre mascotte !
Note : 08/20
Graphismes : 14/20
Social : 10/20
Fidélité : 16/20
Intérêt de jeu : les 10 premières minutes/20
Capacité à rendre accroc : 9,99€ quoi/20
Pompe à fric : 05/20