“Il paraît que l’argent ne fait pas le bonheur, enfin c’est ce qu’ils disent…”
Après vous avoir fait gagné des places avec Kazé pour aller voir One Piece Gold au cinéma, on a bien eu envie d’y aller nous aussi et d’en faire une review, alors c’est parti.
Le pitch
One Piece Gold est un film d’animation japonais tiré du manga One Piece d’Eiichirō Oda et réalisé par Hiroako Miyamoto. L’histoire est simple : Luffy et son équipage arrivent sur un bâteau gigantesque où l’or coule à flot, Grantesoro. Pirates dignes de ce nom, l’équipage tombe alors rapidement sous le charme de cet endroit où tout semble possible et où les casinos poussent comment des petits pains. Mais on le voit venir comme le nez au milieu de la figure, le vent va tourner et le destin de l’équipage du Chapeau de Paille va rapidement être mis à l’épreuve. En effet, Zoro est capturé et sa liberté est mise à un prix de plusieurs millions de dollars. Luffy & cie décident alors de braquer le casino de Tesoro (le grand méchant) pour lui donner la somme attendue. Mais évidemment, cela n’est pas si facile.
Les références
Ce qui m’a vraiment plus dans OPG, ce sont tous les petits clins d’oeil et références à plusieurs univers différents. J’ai tout d’abord tout de suite pensé à Ocean’s eleven : une bande de bandits mettant au point un plan minutieux pour faire un casse dans un gros casino, si ça ne vous rappelle rien je veux bien me faire tatouer TeamCap sur l’épaule. Mais le film de Steven Soderbergh n’est pas la seule référence dans OPG. J’ai également trouvé frappante la ressemblance entre Tanaka à la fin du film et Loki. Premièrement Tanaka a du vert sur lui, couleur omniprésente dans le personnage Marvel et ensuite, lorsque celui-ci a son armure dorée, c’est son portrait craché !
Autre clin d’oeil, et pardonnez-moi si je me trompe, mais j’ai cru voir un petit côté Tony Montana dans le personnage de Raise Max, avec le col de chemise ouvert, les lunettes de soleil et le 7 en cicatrice sur sa joue droite. Sachant d’Al Pacino joue également le méchant dans Oceans’ thirteen, ceci m’a vraiment intriguée, mais j’extrapole peut-être me direz-vous.
Enfin, j’ai également retrouvé un petit peu de la série animée que j’aimais tant étant plus jeune, Les Fous du volant, lors de la scène de la course de voiture tortues. Plusieurs protagonistes de la série semblent avoir inspirés les personnages du film, notamment Pénélope Joli-Cœur et Satanas.
La fidélité
Je ne suis pas aussi incollable sur One Piece que je le suis sur Naruto, j’espère donc que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. En revanche, je peux vous dire que le film est très bien pensé puisque l’on y retrouve l’équipage du Chapeau de Paille ainsi que plusieurs personnages du manga croisés auparavant, tels que Sabo ou l’Amiral Commandant en Chef Sakazuki.
Pour ce qui est du graphisme, tout est identique : il y a autant de seins dénudés que de jupes courtes. Je sais bien que c’est le genre du manga et que c’est très japonais, mais j’avoue que j’ai des fois eu du mal à me concentrer et surtout je trouve que cela n’ajoute rien, mais c’est mon avis personnel.
La critique sociale
Evidemment, il faut évoquer la dimension sociale de OPG. Rappelons-le, Luffy et ses amis arrivent sur un bateau où l’or coule à flots et où il est facile de devenir riche. Or, ceux qui perdent aux jeux doivent rembourser leur dette par leur liberté, en offrant leur personne au grand manitou narcissique et psychopathe de l’île, Tesoro.
Premier message donc : l’argent asservit l’homme. Dans ce faux paradis, tout le monde est sous l’emprise de Gild Tesoro qui menace ses esclaves de les changer en statues d’or si ceux-là ne respectent pas ses volontés farfelues.
Second message : il ne faut pas accepter la soumission face à autrui. Gild Tesoro n’a qu’un mot à la bouche (non en fait deux car il y a “or” en premier), c’est “soumission”. Mais les pirates ne sont pas de cet avis et font tout pour retrouver leur liberté et libérer les autres, la liberté vaut plus que la richesse qui peut s’acquérir en un rien de temps et disparaître aussi rapidement.
En bref
J’ai passé un très bon moment devant One Piece Gold ! Outre le style du shonen où tous les personnages passent leur temps à crier et où les filles passent leur temps à poil, le film est bien ficelé et on accroche rapidement à l’histoire. Mention spéciale d’ailleurs pour l’ouverture grandiose où l’on découvre Grantesoro à travers les yeux de ceux qui y vivent ! Si le film a des longueurs (le combat final doit durer 30 bonnes minutes), il sait nous divertir et nous plonge dans un univers qui, tout d’abord nous séduit pour ensuite nous dégouter. Pari gagné pour Hiroako Miyamoto !