Dans la famille des jeux expérimentaux je voudrais… Dark Echo. Un jeu vidéo sur smartphone, minimaliste, procurant des sensations plutôt prononcées.
Mais alors attention, je ne parle pas ici d’un jeu-vidéo à jouer en mode silencieux sous le bureau entre deux réunions. Dark Echo fait partie des rares jeux mobiles qui méritent toute votre attention et d’être joué dans des conditions optimales pour profiter un maximum de l’ambiance (donc casque vissé sur la tête et chambre dans le noir, sinon le jeu perd beaucoup de son intérêt.)
Dark Echo est un jeu mobile disponible sur iOS, Android et Steam, développé par RAC7 Games, sorti le 2 février 2015.
Si t’es pas claustro, tape dans tes mains… CLAP-CLAP !
Dark Echo propose de jouer un personnage aveugle qui ne se repère que par le son de ses propres pas. Le but est alors de se diriger d’un point A à un point B tout en évitant monstres et obstacles. La prise en main est rapide et le jeu est très facile à comprendre.
Le jeu est visuellement explicite et affiche sur un écran noir le parcours du son que le personnage génère en marchant. On assiste alors à une explosion de traits blancs qui surlignent le son qui rebondit sur des surfaces. A mesure de se repérer avec ces traits, on commence à deviner des murs, des couloirs, des salles. C’est avec ces informations que l’on doit évoluer dans le jeu, composé de 40 niveaux à difficulté progressive.
Ne s’affiche à l’écran que le nécessaire pour le joueur : des traces de pas, des traits rebondissant partout pour définir le son et des couleurs pour comprendre dans quelle galère on s’engage.

Pas de bol, personne n’est sourd
Être obligé de se déplacer à l’aveugle dans des couloirs et des labyrinthes rien qu’en se repérant qu’avec des éléments visuels, ça n’a généralement rien de spectaculaire. Là où le jeu brille, c’est dans les situations sonores dans lesquels il expose le joueur. La bande-son est particulièrement bien travaillée ; on entend notre personnage déplacer sur des surfaces différentes, des pièges nous entourer et surtout… des monstres nous poursuivre. Quitte à être minimaliste, le jeu est tout aussi simple dans les règles : à la moindre erreur, c’est la mort. On recommence le niveau et on réessaye de survivre tout en gardant son calme.
Plongé dans un monde où le seul moyen de se repérer est de taper des pieds, cette même action est aussi le meilleur moyen de se faire repérer par les monstres qui jonchent notre promenade dans le noir. Eux-même aveugles mais bien entendant, ils sont visuellement représentés sous la forme de traits rouges (on ne perçoit que le son qu’ils émettent) et se jettent sur nous au moindre bruit. On se retrouve donc très vite dans des situations dangereuses où s’engagent des courses poursuites vers la sortie du niveau.

Même si l’on apprend la capacité de se déplacer doucement pour faire un minimum de bruit (au détriment de la visualisation spatiale) ou de lancer des objets pour générer du bruit à distance au fil du jeu, les situations font progressivement monter le stress et poussent rapidement à l’erreur.
Pour ceux qui ont du mal à visualiser (hohoho), voici une vidéo démonstrative de gameplay :
Une excellente expérience vidéo-ludique…
… mais qui ne plaira pas à tout le monde. On peut s’arrêter sur le fait que le jeu est graphiquement peu évolué, ou que l’objectif principal manque de profondeur, mais l’intérêt tourne exclusivement autour de la gestion du son et de l’environnement.
Le jeu se termine rapidement, mais je recommande à tout le monde de l’essayer au moins une fois, ne serait-ce que pour son gameplay atypique qui transgresse les codes habituels des jeux d’aventure ou d’exploration.
Avis général
Dark Echo est un jeu qui a réussi l’exploit de faire me faire stresser tout seul alors qu’il n’y a que des traits blancs et rouges tracés sur un écran noir sur fond de bruits de pas de monstres qui ne crient que l’envie de me croquer tout cru.
Note : 16/20
Graphismes : vraiment minimalistes/20
Contenus : 12/20
Bande-son : 18/20
Jouabilité : 16/20
Accessibilité : 14/20
Prix : 14/20
Taux de relance : tant que t’as des caleçons propres