SAWAKO, PAS SADAKO
En deux mots :
Sawako : Kimi ni Todoke est une adaptation efficace et qui retranscrit plutôt fidèlement les événements du manga. Une bonne surprise !
User Review
0 (0 votes)L’annonce d’une nouvelle adaptation live du shōjo culte Sawako par Netflix a fait palpiter le coeur de bien des fans. Le manga éponyme de Karuho Shiina, lancé en 2006 au Japon et édité en France chez Kana depuis 2009, a en effet conquis des millions de lecteurs puisqu’il est l’un des shōjo les plus lus de tous les temps. Fort de son succès, une adaptation anime de deux saisons a vu le jour entre 2009 et 2011 (aussi disponibles sur le catalogue du géant du streaming) ainsi qu’un très beau film live en 2010.
Mais aujourd’hui, c’est du drama japonais sorti le 30 mars dernier dont je vais vous parler. Sobrement intitulé Sawako : Kimi ni Todoke, il se compose de 12 épisodes d’environ 30 minutes qui couvrent l’intégralité de l’œuvre originale. Allez, je vous dis tout.
Le pitch
Sawako Kuronoma est une jeune fille de 15 ans, isolée de ses pairs pour sa ressemblance avec le personnage de Sadako du film d’épouvante The Ring. Tandis qu’elle ne demande qu’à se faire des amis, elle rencontre le solaire Kazahaya qui va complètement chambouler son quotidien.
Du baume au cœur
J’adore le manga Sawako. Voilà, c’est dit. Œuvre puissante aux vertus apaisantes, elle se caractérise par sa simplicité et les beaux messages qui en ressortent. L’héroïne, introvertie mais pour autant pleine de positivité, est vraiment émouvante tant pour son innocence que pour sa naïveté. Au fil des tomes, on la voit progressivement s’épanouir grâce à ses efforts pour comprendre ses pairs et interagir avec eux. L’expression : “l’habit ne fait pas le moine” ne s’applique pas seulement à elle mais aussi aux autres personnages qui l’entourent qui sont tout aussi intéressants. Kazehaya n’est pas aussi lumineux qu’il en a l’air, Ayane est bien plus “insecure” qu’elle ne le prétend ou encore Kurumi a un vrai fond de gentillesse.
Fidèle à sa condition de shōjo, le manga, comme ses différentes adaptations, met en avant la force de l’amitié, l’amour de soi et la nécessité de prendre conscience d’être aimé pour qui on est vraiment. Bien qu’étant sorti dans les années 2000, les valeurs véhiculées et l’histoire narrée sont intemporelles et donnent à réfléchir. Alors bien sûr, si vous cherchez un scénario bourré d’actions et de rebondissements, passez votre chemin : ici, on prend son temps pour raconter différentes histoires sur le passage à la vie adulte et plus largement sur la condition humaine.
Et cette adaptation, alors ?
À l’annonce d’une nouvelle adaptation de ce manga qui a marqué mon adolescence, j’avoue avoir été plutôt sceptique. Les deux saisons anime étaient superbement réussies et fidèles à l’oeuvre originale et le film live avec le regretté Haruma Miura, une pépite de poésie. Cependant, jusqu’à présent, le manga n’avait jamais été adapté dans son intégralité. Aussi ceux n’ayant pas lu le manga, qui fait quand même 30 tomes, étaient-ils restés sur leur faim. Problème résolu avec ce drama qui répond à ce besoin (ok, j’exagère un peu mais vous avez compris). En 12 épisodes de 30 minutes, les moments phares du manga sont racontés, bien entendu au prix du sacrifice de nombreuses histoires secondaires. Néanmoins, l’essentiel est là. Le drama fait son job et retranscrit la douceur du manga.
Honnêtement, au début, j’ai eu beaucoup de mal avec le casting. Sans doute parce que je n’arrivais pas à oublier celui du film de 2010 qui était tout bonnement parfait. Sara Minami, l’interprète de Sawako, est au top (notamment sa voix en symbiose avec celle du doublage de l’anime) et son alchimie avec Suzuka Oji (Kazehaya) fonctionne. Par contre, j’ai été déçue par Rinka Kumada et Riho Nakamura qui ne m’ont pas convaincue par leur surjeu en tant qu’Ayane et Chizuru.
En dépit de tout ça, il est important de souligner la réalisation et la photographie qui sont à couper le souffle : que ce soit lors de la rencontre entre Sawako er Kazehaya sous le cerisier en fleur ou à la gare de la ville, tout est beau. Côté son, eh bien, je dirais que la BO est oubliable tant elle ne marque pas les esprits. Excepté l’ending parfaitement approprié avec l’atmosphère de la série.
Mon avis sur Sawako : Kimi ni Todoke
Sawako : Kimi ni Todoke nous conte une jolie histoire d’amour et d’amitiés au lycée, mais aussi de drames, de premières fois et du tourbillon d’émotions qu’elles inspirent. C’est aussi une histoire sur l’altruisme et l’envie de devenir meilleur. Retrouver tout ça grâce à cette nouvelle adaptation est agréable et m’a rappelé de bons souvenirs.