TEST – Cyberpunk 2077, première partie

TEST – Cyberpunk 2077, première partie

TEST – Cyberpunk 2077, première partie

TEST – Cyberpunk 2077, première partie C'est bien ?

BIENVENUE DANS CYBERPUNK 2077
4.2

En deux mots :

Chef-d’oeuvre de narration porté par un univers ultra efficace réalisé à la perfection, il n’est toutefois impossible de passer outre une technique carrément ratée.

Envoi
User Review
3.5 (2 votes)

Probablement le jeu le plus attendu de ces dernières années et aussi le plus repoussé. Mais il est enfin là, Cyberpunk 2077. Développé par CD Projekt Red, les papas de la trilogie The Witcher, Cyberpunk 2077 est disponible depuis le 10 novembre sur PC. Il est également disponible sur PS4 et Xbox One. Attention cependant, ces versions sont très en dessous. Nous reviendrons sur ce point. Pour l’heure, commençons par le commencement : quel est donc ce jeu ?

NB : notre test de Cyberpunk 2077 est volontairement découpé en deux articles. Dans le premier, nous nous pencherons sur le style cyber punk, le pitch, le gameplay et les personnages du jeu. Dans le second article, nous analyserons les réussites et faibles du titre. Pour découvrir la deuxième partie, cliquez ici.

Bienvenue à Night City… de jour.

C’est quoi ça Cyberpunk 2077 ?

Comme son nom l’indique, Cyberpunk 2077 se déroule dans un univers cyberpunk. Pour la faire courte, il s’agit d’un futur plus ou moins lointain, dystopique, où la technologie s’est mélangée à l’organisme avec divers implants ou membres cybernétiques. L’Homme est “optimisé” et est devenu machine, en somme. De grosses corporations contrôlent les sociétés ayant sombré dans un capitalisme poussé à l’extrême, sans limites. Cet univers n’est pas totalement inconnu au cinéma puisque des oeuvres majeures comme Blade Runner, AlitaGhost in the Shell ou même Robocop ont puisé dans cet imaginaire.

Pour rappel, le titre nous propose une adaptation d’un jeu de rôle papier Cyberpunk 2013 (puis 2020) crée par Mike Pondsmith en 1988. C’est pour cette raison que le jeu qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas un simple GTA-like mais bel et bien un RPG avec plusieurs choix d’approche, de dialogue et de vastes possibilités de personnalisations de vos compétences.

Le pitch

Peu importe la façon dont vous allez créer votre personnage, la taille de ses parties génitales ou son tour de poitrine, vous incarnez V. V peut être un nomade des Badlands, un street kid ou encore un membre d’une corporation. À part la première demi-heure de jeu et quelques choix de phrases dans les dialogues, vous embarquerez dans le même train scénaristique. En somme, le passé que vous choisirez à votre personnage n’impactera que votre role play.

Vous quittez votre ancienne vie et prenez un nouveau départ dans les bas-fonds de Night City. Suite à une mission qui tourne mal, vous serez embarqué dans une histoire rocambolesque que je ne me permettrai pas de vous spoiler. Sans être la plus originale des histoires, la trame narrative n’en est pas moins ultra efficace et pourra rappeler des oeuvres majeures du style cyberpunk. Pourtant, l’histoire se déroule sous les yeux du joueur avec un plaisir certain et une envie toute particulière d’en savoir plus, de mieux connaître l’univers du jeu. À titre de comparaison avec un univers à peu près similaire, on notera une bien meilleure écriture sur Cyberpunk 2077 que sur Watch Dogs: Legion.

Hmmm la crasse de Night City !

Il est d’ailleurs appréciable de parcourir Night City en suivant la trame principale ou ses nombreuses quêtes secondaires, presque toutes aussi bien écrites. Bien évidemment, nous ne saurons que trop bien vous recommander de vous “perdre” dans la ville de la nuit pour y ressentir ses vibrations, pour profiter de sa saleté, pour y trouver de la beauté. Notons que certaines missions secondaires s’avèrent même plus “puissantes” sur le champ émotionnel que les trois missions principales. On pourrait par exemple noter la DS religieuse ou encore la ferme. D’ailleurs, certaines missions annexes jouent un rôle essentiel sur le dénouement final que rencontrera V.

Les doublages sont de bonne facture et même si le choix des dialogues vous est laissé, votre personnage a sa propre personnalité. Il est d’ailleurs plaisant de parcourir l’histoire à ses côtés. Et si vous aviez la moindre inquiétude concernant le fameux Johnny Silverhand, personnage campé par Keanu Reeves, celui-ci n’est non seulement pas là juste pour une quête et demie, puisqu’il s’agit bien d’un personnage omniprésent, mais surtout celui-ci brille par sa présence, son charisme et ajoute une touche de légèreté à des sujets parfois très (trop) sombres.

Côté gameplay

Le jeu se déroule donc dans Night City, vaste ville dans laquelle vous évoluez à la manière d’un GTA, avec une vue constamment à la première personne excepté pour la conduite où il vous est possible de choisir entre deux vues à l’extérieur du véhicule et une vue d’intérieur. Une fois toute l’introduction passée, vous appelez votre voiture telle une Ablette du futur et pouvez enfin parcourir la ville comme bon vous semble.

Mais attention, Cyberpunk 2077 n’est pas pour autant un GTA-like. Il s’agit bel est bien d’un RPG ! Vous montez de niveau, vous choisissez comment vous répartissez vos points de caractéristique et quelles compétences actives ou passives vous souhaitez débloquer. De ce côté-là, le jeu est plutôt généreux puisque chaque caractéristique procède ses propres arbres de compétences. D’une partie à l’autre, vous pourrez donc créer un personnage extrêmement différent sur tous les aspects. Il vous est d’ailleurs possible d’aborder les missions de différentes manières.

Qui dit jeu futuriste, dit aspect technologique très présent. Vous aurez la possibilité de vous équiper de divers implants pour augmenter la puissance de votre personnage. Vous aurez également un ordinateur embarqué dans le crâne que vous pourrez changer, perfectionner. Il vous permettra de pirater à distance tout un tas de choses comme diverses machines, écrans, caméras de surveillance afin de distraire vos ennemis. Il vous est même proposé de pirater vos ennemis pour leur brouiller la vision, de leur envoyer des chocs électriques… Les possibilités sont multiples. Toutefois attention, vos ennemis peuvent aussi vous pirater !

Côté combats : on reste sur une approche assez classique de FPS standard. Les niveaux, points de vie et dégâts des armes seront au centre des affrontements à la manière d’un Borderlands ou Destiny. Vous aurez la possibilité d’améliorer aussi vos armes. Certaines armes dites iconiques pourront être améliorées plus significativement pour les garder tout au long du jeu… De la même manière que vous pouviez améliorer les armures des écoles de sorceleur dans The Witcher III: Wild Hunt.

Pour finir, au niveau du déroulement des quêtes… Des quêtes Fedex aux petits boulot basiques, tous vos contrats ne seront pas passionnants. Mais ceux-ci améliorent le role play car comme dans The Witcher, elles ont du sens. Vous avez besoin d’argent, vous faites le sale boulot de plus ou moins tout le monde. C’est votre “travail”. Certaines quêtes plus élaborées se déroulent sur plusieurs jours, et vous devrez donc attendre pour les continuer.

Une pléiade de personnages

Vous incarnez V, personnage de votre création dont le choix du sexe vous est laissé. Toutefois, s’il y a bien quelque chose qui ne dépend pas de vous – du moins pas vraiment – ce sont bien les dialogues et donc la façon dont votre personnage répond. Si nous avions déjà été habitués par CD Projekt à ce procédé assez commun, il était toutefois bien plus facile d’être en accord avec Geralt qu’avec V. Pas forcément profond et à la nonchalance dédaigneuse, V est un personnage auquel il peut clairement être difficile de s’identifier. Attention, cette impression peut être encore plus importante si vous choisissez V en femme, et dont la voix donne l’impression de contrôler une vieille fumeuse de 60 ans.

Finalement, au-delà de la trame narrative évidente qui se tisse autour du personnage, le réel protagoniste est en réalité plutôt Johnny Silverhand. À mon sens, le personnage (qu’il vaut mieux voir avec lunettes que sans…) porte littéralement le jeu. Charismatique, extraverti mais pourtant très complexe, c’est précisément la psychologique du personnage qui donne son épaisseur au titre. Des quelques commentaires grinçants aux conseils avisés quant à l’évolution du jeu, Johnny est selon moi l’une des meilleures choses qui soit arrivée à Cyberpunk 2077.

Heureusement, Johnny ne porte pas totalement seul le jeu qui bénéficie d’une myriade de personnages parfois vraiment très bien écrits comme l’ami Jackie Welles, la netrunner et poupée Judy Alvarez, le flic River Ward, le couple de politiciens Peralez, la nomade Panam Palmer et j’en passe. Ces personnages qui ponctuent la majorité des missions secondaires donnent une épaisseur nécessaire au titre à travers des histoires individuelles bien pensées et cohérentes avec l’univers.

Il s’agit de la première partie de notre test sur le jeu Cyberpunk 2077 sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC.
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