NOS RIVAUX AMOUREUX SONT DE RETOUR !
En deux mots :
Une saison 2 attendue, dans la continuité de la précédente, qui se veut efficace et évite les redondances. On a du rire, du rire, de légers frissons, et encore du rire !
User Review
0 (0 votes)Kaguya-sama: Love Is War ou Kaguya-sama wa Kokurasetai – Tensai-tachi no Renai Zunousen est un manga de type seinen créé par Aka Akasaka (ib: Instant Bullet), et sorti en 2015 au Japon. Alors qu’il n’est pas (encore) édité en France, le manga a été adapté en anime en 2019, dans une première saison de 12 épisodes, produite par le studio d’animation A-1 Pictures dont parmi les nombreuses productions figurent des titres iconiques de l’animation tels que Fairy Tail, Black Butler, Seven Deadly Sins, Sword Art Online, Your Lie in April, Wotaku ni Koi wa Muzukashii, Blend-S, et j’en passe. Tandis qu’un film en live action est sorti en septembre dernier au Japon, une seconde saison anime a vu le jour au printemps 2020. Disponible sur Wakanim, que vaut-elle ?
Le pitch
Dans la saison 1, le spectateur découvrait l’équipe du BDE de la prestigieuse académie Shûchiin. Cette dernière compte parmi ses rangs les élèves les plus brillants du Japon, sur lesquels tous les espoirs reposent. La rencontre, entre la vice-présidente Kaguya Shinomiya et le président Miyuki Shirogane fait des étincelles, et tout laisse à penser qu’ils se plaisent. Mais plus le temps passe, rien ne change vraiment car… ils sont tous deux aveuglés par leur fierté, et ne cherchent qu’à pousser l’autre à se déclarer. Un vrai combat !
Dans cette nouvelle saison, la guerre est toujours de mise pour nos deux protagonistes, sous les regards innocent de Chika, et terrifié d’Ishigami, alors que le mandat du BDE touche à sa fin…
Les hostilités reprennent
Après avoir découvert un nouvel opening cuisiné aux petits oignons, cette deuxième saison de Kaguya-sama: Love Is War reprend directement après les événements de la première, sans réel changement notable au sein du BDE. Shirogane et Shinomiya continuent leurs stratégies tordues pour faire céder l’autre, et Chika et Ishigami sont fidèles à eux-mêmes. Les premiers épisodes réintroduisent doucement le spectateur au sein de l’univers de l’anime, et de son schéma habituel. On retrouve le même esprit taquin que dans la première saison, qui est, bien sûr, à l’origine du succès de l’anime.
Alors que je craignais une certaine redondance, la série casse ses propres codes avec l’apparition d’un nouvel arc narratif à enjeu et surtout avec l’arrivée de nouveaux personnages. Ainsi, celui de Iino Miko, la challenger de Shirogane au poste de Président, est le bienvenu dans la petite bande, apportant un léger vent de renouveau.
Ainsi, on quitte le schéma “classique” de la première saison, qui relevait presque du huit clos, tant les événements se déroulent dans la salle du BDE. De cette manière, la vision des personnages s’élargit, et celle des spectateurs aussi. Avec l’élection du BDE et les événements qui s’ensuivent, les coups montés sont moins présents. Cependant, cela apporte de nouvelles opportunités pour développer des personnages moins mis en avant comme Hayasaka. Mais rassurez-vous, les gags sont toujours aussi bien écrits, et les fous rires nombreux.
Je pense notamment à l’épisode 7 qui est (presque) à pleurer de rire. L’auteur arrive, en toute circonstance, à créer ou innover avec des situations hilarantes. Toujours aussi nombreuses, les références à la pop culture, placées subtilement ou pas, donnent également le sourire au spectateur. On retrouve ainsi des clins d’oeil à Jojo’s Bizarre Adventure, Mortal Kombat, Mario Kart, Snoopy, ou encore Dark Souls.
Des sous-doués de l’amour
Si cette saison 2 se détache progressivement de la première, elle n’en est que plus remarquable. La relation entre Shirogane et Shinomiya avance l’air de rien, tant que le spectateur se mettrait presque à espérer une déclaration à tout moment. Néanmoins, alors que dans la première saison, on était confronté aux deux points de vue, ici, on a que peu celui de Shirogane au profit de Shinomiya. Mais ce n’est qu’un détail.
En effet, Kaguya-sama: Love is War réussit là où de nombreux shōjos échouent (attention, je reprécise que le manga d’origine est un seinen, et ça se voit) : l’œuvre met en scène un sujet gênant, à savoir un amour difficile à déclarer, en usant de stratagèmes poussés à l’excès, le tout dans un registre comique. Un concept idéal pour ceux qui connaissent par cœur les mécaniques du genre shōjo.
Pour revenir aux personnages “secondaires”, ceux-ci ont enfin droit à leur moment. C’est notamment le cas d’Ishigami, qui, au fur et à mesure des épisodes, prend de l’ampleur dans le show, au point qu’il ait son propre épisode dédié. Celui-ci sort du cadre humoristique de la série pour se diriger vers une ambiance davantage dramatique, ajoutant de la profondeur, jusqu’ici peu présente, dans la série.
Pour la première fois dans Kaguya-sama: Love Is War, on ne rit pas ou du moins très peu. L’anime va plus loin, et voilà qui surprend tant on ne s’y attend pas. Cette saison 2 est riche en rebondissements, en rires et, vous l’avez compris, en émotions. L’univers de la série est toujours là, familier au spectateur, et pourtant, il a bien changé. L’oeuvre a évolué tout en restant elle-même. Si vous rechignez à regarder cette nouvelle salve d’épisodes, n’hésitez plus, ils sont tout bonnement savoureux.
Mon avis sur Kaguya-sama: Love Is War S2
Kaguya-sama: Love Is War est une excellente comédie offrant à de très nombreuses reprises des éclats de rires. On a des personnages forts et charismatiques, des intrigues courtes savamment orchestrées, des openings de qualité, bref, un bon concept. Dans cette saison 2, les relations évoluent petit à petit et le spectateur découvre de nouvelles facettes de certains personnages, qu’il était temps de voir. La fin de la saison semble annoncer une suite, que j’attends personnellement avec impatience !