TEST – Days Gone

TEST – Days Gone

TEST – Days Gone

TEST – Days Gone C'est bien ?

UNE VRAIE BONNE SURPRISE !
4.3

Résumé :

Entre un fort sentiment de liberté dans un monde post-apocalyptique très réussi, une réelle sensation de danger omniprésente et des compositions musicales qui font mouche, le jeu aura réussi à s’imposer à moi comme une évidence. S’il n’est pas parfait, il aura réussi à me captiver de longues heures durant aux côtés des personnages et de leurs tranches de vie. Je recommande !

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Viens, on prend notre moto, au calme, et on dézingue des zombies ?

Days Gone est un jeu vidéo d’action/aventure de type survival horror de zombies développé par SIE Bend Studio et édité par Sony Interactive Entertainment, sorti le 26 avril 2019 sur PS4. Il s’agit de la troisième grosse exclu PS4 après God of War et Marvel’s Spider-Man. Particulièrement hypé par les premiers trailers du jeu et par l’univers de la série de comics The Walking Dead, je dois avouer que je n’avais – et de façon assez surprenante – pas particulièrement d’attentes concernant le titre. Il faut dire que des jeux de zombies, on en a eu quand même pas mal ces dernières années…

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On sent l’ambiance pas jojo déjà…

Un gameplay très motorisé au contenu complet

Côté gameplay, le jeu n’invente rien. Mais alors vraiment rien de marquant. Les gunfights sont évidents et m’ont fait penser à ceux des premiers Uncharted, pas toujours faciles. Côté exploration, on est à nouveau dans le classique le plus total. Et si quelques phases de chasse et d’enquête viennent diversifier l’expérience, ce ne sont encore pas celles-ci qui créeront la nouveauté. Non, le réel intérêt du gameplay réside dans l’utilisation de la moto, réel personnage secondaire de Days Gone tant il faut l’améliorer, la personnaliser, la réparer au moindre accrochage et surtout faire attention au réservoir d’essence.

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Pourtant, bien que le véhicule prenne une place prépondérante dans l’expérience, Sony n’a pas fait la même erreur que Rocksteady avec son Batman: Arkham Knight. En effet, si la moto est indispensable, les phases de jeu qui lui sont dédiées ne sont pas particulièrement ennuyeuses ; elles sont courtes et bien rythmées. Et si la physique de la moto est assez réaliste et bien rendue, c’est encore une fois au-delà de l’originalité que l’on prendra le plus simplement du monde son pied à se balader dans l’univers post-apocalyptique du jeu. Et finalement, je vous avoue que pour un jeu comme celui-ci, il n’était pas non plus nécessaire de réinventer la roue. En exploitant des mécaniques connues des joueurs, Sony s’est assuré de contenter les joueurs simplement, mais efficacement.

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D’ailleurs, au gré des balades dans les campagnes désertes, il m’est vite sauté aux yeux l’impressionnante vie de l’environnement : des animaux aux zombies, aux embuscades jusqu’aux survivants qu’il faudra aider ou non, les quêtes annexes ne manquent pas. D’autant plus que les camps que vous découvrirez avec le temps ne manqueront pas de vous proposer nombre de quêtes secondaires pour gagner de l’argent ou encore de la notoriété, nécessaire pour débloquer des armes ou des pièces de moto.

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Un univers réussi ?

Après un Overkill’s The Walking Dead assez moyen et qui n’avait pas réussi à me faire vivre l’excitation de la série ou des comics, j’ai lancé Days Gone plus par confiance des productions Sony que par réelle envie de trouver un jeu de zombie vraiment réussi. Finalement, bien loin dans son traitement d’un The Walking Dead, c’est un jeu en open-world post-apocalytique que nous propose ici Sony, et c’est ce point qui m’a le plus marqué. En effet, le premier sentiment est celui de liberté dans un monde à la direction artistique très maîtrisée, mais dans lequel tout ce qui constitue la nature (jusqu’aux zombies) veut votre mort. Ainsi, manquer d’essence en pleine campagne peut s’avérer parfois aussi dangereux que de se retrouver parfaitement équipé face à une horde déchaînée prête à se ruer sur vous.

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Des zombies, oui, mais c’est surtout l’univers et l’ambiance que l’on retiendra. Or, celle-ci est parfaitement sublimée par la direction artistique aux petits oignons au rendu visuel assez cool. En effet, je n’avais pas vu de paysages sauvages aussi réussis depuis Red Dead Redemption 2. Le jeu est d’ailleurs, certes, un poil moins joli, mais rivalise sans honte avec le dernier titre signé Rockstar tant la beauté de certains plans peut nous laisser ébahis devant notre écran. Cependant, la map, parfaitement remplie, reste un peu trop petite à mon goût et peut donner l’impression de tourner en rond une fois les dix premières heures passées.

Les décors sont réussis, les musiques parfaites, les tranches de vie efficaces. En effet, en rejoignant des groupes de survivants au look très biker, le jeu prend le parti de nous faire vivre le monde à travers les yeux d’une catégorie de la population seulement. On se doute bien qu’en parallèle de ce que vivent nos héros, des habitants des capitales doivent vivre des choses folles, mais différentes. Mais cela ne nous intéressera pas ici, car le jeu décide de nous plonger à travers des tranches de vie, de situations marquées dans le temps. Le joueur n’en est que mieux immergé dans l’univers. Les seules limites à l’immersion résideront dans l’apparition de quelques bugs techniques et dans les personnages eux-mêmes.

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Des personnages pas toujours charismatiques

Disons-le, Deacon « Dick » St. John est un personnage caricatural mais sympathique. Pourtant, si j’ai été frappé par le manque de charisme du personnage interprété par Sam Witwer au début de l’expérience, c’est finalement en avançant dans l’aventure que l’univers et les compositions musicales ont réussi à me capter totalement, rendant le personnage plus intéressant qu’il n’y paraît. Après tout, une fois la fin du monde arrivée, les premiers survivants ne seraient-ils pas les plus badass ? Cette question s’est souvent posée. L’homme ne fait plus face à la vie, mais à sa survie et doit apprendre à espérer chaque lendemain. En ce sens, Sam Witwer et son personnage réussissent finalement leur pari. Ce n’est pas toujours évident, mais finalement, on a envie d’y croire, allez.

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Et puisque j’en suis à parler des personnages, j’ai également noté un design des zombies assez évident. Pourtant, leurs mécaniques et comportements, bien que cohérents, ne sont pas ceux que je préfère. Pour ma part, je fais partie de ceux qui aiment davantage les zombies lents et usés que les espèces de monstres enragés qui sautent dans tous les sens. Dans Days Gone, certains zombies vont carrément slalomer entre vos balles avec des réflexes surhumains. C’est agaçant.

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Mon avis

Alors que je ne recherchais pas particulièrement un nouveau jeu de zombies, j’ai essayé Days Gone pour ses promesses. Pour ma part, entre le sentiment de liberté dans un monde post-apocalyptique très réussi, une réelle sensation de danger omniprésente et des compositions musicales qui font mouche, le jeu aura réussi à s’imposer à moi comme une évidence. Si imparfait qu’il soit, il comble mes attentes de joueur et m’aura permis de bien m’éclater aux côtés des personnages et de leurs tranches de vie.

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Il ne faut pas jouer à Days Gone pour son originalité, mais plus par volonté de pouvoir se plonger dans son univers et de pouvoir y rester assez longtemps, tout en vivant le frisson des hordes déchaînées.

Note : 17/20

Les +

  • L’univers très complet
  • Visuellement très réussi
  • La moto, l’essence, la survie quoi.
  • Une narration assez réussie
  • Une vraie durée de vie
  • Map vraiment sympa…

Les –

  • … mais un peu petite
  • Le design des zombies / mutants
  • Personnages pas tous attachants
  • Techniquement taquin
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