REVIEW – Iron Hammer Against The Witch (tome 1)

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REVIEW – Iron Hammer Against The Witch (tome 1)

REVIEW – Iron Hammer Against The Witch (tome 1) C'est bien ?

Le Marteau de Fer contre la Sorcière ! Eh ouais en plus ça rime !

Iron Hammer Against The Witch est un manga à la fois fantastique et à suspense écrit par Shinya Murata, dessiné par Daisuke Hiyama, édité en VO par Square Enix et publié en France chez Delcourt/Tonkam en 3 tomes. Difficile de le ranger dans une catégorie puisque Delcourt/Tonkam l’a publié dans sa collection Young, a priori destinée aux plus jeunes mais le manga est pourtant réservé aux plus de 16 ans. Ses sujets en font un shōnen plutôt réservé à un public averti.

Le pitch

Si on part du résumé officiel, voici ce qu’on a :

Dans la ville sainte de Sévolle, l’église Katoria pratique encore régulièrement la chasse aux sorcières. Les exécutions de sorcières sont devenues une distraction pour les habitants mais aussi un moyen pour ces derniers de montrer leur dévotion et leur loyauté envers l’église. Sauf qu’en réalité, cette chasse aux sorcières est organisée par un démon. Que deviennent les victimes de ces atrocités ? La revanche des sorcières débute maintenant.

Mais en réalité, tout semble un peu plus compliqué que ça. Puisque cette chasse aux sorcières menée par l’Église n’en est en réalité pas vraiment une. En réalité, l’Église – et sa papesse – s’accompagne de sorcières afin de lutter contre la chasse aux sorcières mais il se trouve que l’Église elle-même a été corrompue. Rien ne va plus. Pour cause, le fait de chercher des coupables à vau-l’eau et donc de nombreuses fausses sorcières est justement la cause de la création de nouvelles sorcières. En effet, ce sont les atrocités que l’on fait vivre aux jeunes filles innocentes qui les transforment en sorcières. Eh oui, rien n’est bien simple en ce bas monde ma pauv’dame.

Nous suivons alors un groupe composé de 3 sorcières : Domino, Pazu et Aida. Malheureusement, alors que notre petit groupe de joyeuses sorcières fait route vers Goderia, un passager clandestin qui n’est autre que la Papesse, Serena, se fait enlever. Il s’agira alors de partir à sa recherche pour la sauver. Je ne vous cache pas que si le manga propose une intrigue, dans l’idée, plutôt intéressante, elle semble tout du long assez confuse. Il m’aura d’ailleurs fallu plusieurs lectures pour être sûr de bien comprendre le pourquoi du comment. Et même le pourquoi du pourquoi d’ailleurs.

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L’univers dur

Immédiatement plongés dans le chapitre de l’autodafé de Candide de Voltaire (sauf que là ce n’est pas le Portugal), l’action se déroule dans un monde fictif fortement inspiré de l’Espagne (tout commence dans la ville de Sévolle, comprendre ici Séville) dans lequel l’église catholique procède à une chasse aux sorcières des plus féroces. Il n’est donc pas difficile de faire le simple parallèle entre l’église Katoria et l’église catholique qui a durement sévit un peu partout en Europe. Ainsi, comme les XVI et XVIIe siècles étaient particulièrement meurtriers pour les jeunes femmes que l’on soupçonnait de faire de la magie, de très nombreux objets de tortures ont été inventés. Du sempiternel bûcher aux objets tous les plus créatifs les uns que les autres, la chasse aux sorcières a assurément été une époque pas folichonne pour les femmes.

Le mangaka Shinya Murata a alors décidé de tourner ça différemment en donnant aux jeunes femmes des pouvoirs, directement liés aux supplices qu’elles ont vécu juste avant de mourir pour enfin renaître en tant que sorcière. En somme, il s’agira ici d’une bonne vieille revanche à l’ancienne. Forcément, ce petit ajout fonctionne plutôt bien puisqu’il nous permet de nous mettre à la fois à la place des victimes, tout en leur donnant des pouvoirs visuellement fort sympathiques, des combats assez réussis tout en nous plongeant dans un univers ultra sombre qui m’a fait penser de prime abord à celui de L’Attaque des Titans de par son univers médiéval hardcore.

Il est très amusant de voir, et c’est un point important, que si les dessins sont jolis mais tout à fait classiques, les personnages sont des stéréotypes criant du style shōnen. Pourtant, les sujets abordés et leur traitement sont très matures et très durs et frôleraient plus le seinen qu’autre chose.

Mon avis

Iron Hammer Against The Witch est un manga surprenant. Et si son sujet de base ne m’emballait guère, j’ai apprécié le gap entre les dessins et ses personnages typiques du shōnen et le traitement de l’univers très dur qui se rapprocherait plus d’un Fire Punch ou d’un L’Attaque des Titans. Toujours est-il que les deux créateurs du manga se sont bien réappropriés l’Histoire et proposent une réécriture moderne et toute en nuances. J’ai bien envie d’en savoir plus mais espère que les tomes suivants ne proposeront pas trop de scènes de viol ou de torture car celles-ci risqueraient de ne plus servir l’histoire. Là, c’est violent, on a compris. L’univers est posé, ça suffit.

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