HANA YORI DANGO CONTINUE (EN QUELQUE SORTE)
En deux mots :
Hana Nochi Hare contient de nombreuses similitudes et de références à l’œuvre dont il découle. Apportant une certaine nostalgie aux connaisseurs, et le sourire aux néophytes, le shōjo doit cependant se démarquer.
User Review
0 (0 votes)Hana Nochi Hare est un manga écrit par la talentueuse Yoko Kamio, sorti pour la première fois en 2015 dans le magazine Shōnen Jump +. Classée officiellement comme un shōnen à cause de son support de publication, l’œuvre relève pourtant bien plus du shōjo. Séquel du titre culte Hana Yori Dango dont le succès n’est plus à présenter, Hana Nochi Hare est apparu dans les librairies françaises depuis avril dernier et compte aujourd’hui 3 tomes à son actif, édités par Glénat. Comptant sur la popularité de son prédécesseur, le manga a d’ores et déjà été adapté en drama au Japon !
Le pitch
Deux ans après que Makino et les F4 aient quitté le lycée Eitoku, une nouvelle génération d’élèves a fait son apparition. Parmi eux, Haruto Kaguragi et son groupe d’amis, les Correct 5 composé de l’élite du lycée, travaillent avec acharnement pour protéger la réputation de l’établissement. Comment ? En renvoyant les élèves les plus pauvres, pardi. Mais c’était sans compter sur Oto Edogawa, une jeune fille aux moyens modestes qui fait tout pour cacher son statut aux Correct 5 !
On prend les mêmes et on recommence ?
Il y a comme un air de déjà-vu, vous ne trouvez pas ? Ça ne vous rappelle rien un garçon riche et beau qui persécute une lycéenne pauvre au caractère bien trempé ? Digne suite de Hana Yori Dango, le nouveau manga de Yoko Kamio nous ramène au lycée Eitoku mais cette fois sans les F4. Fiertés de l’école, les nouveaux élèves ont été marqués par leur passage dans l’établissement et particulièrement le nouveau représentant des élèves et leader des Correct 5, Haruto.
En apparence charismatique et admirable, c’est en réalité un garçon très maladroit et superstitieux qui idolâtre Tsukasa Domyôji. Soit, on veut bien, en même temps il y’a de quoi. Haruto se présente comme un nouveau Tsukasa, débutant en amour, et avec moins d’attrait et de muscles. Le seul hic, c’est que les deux personnages sont similaires sur bien des points, même trop. Et ça vaut pour le manga dans sa globalité.
L’héroïne, Oto, n’est pas une élève comme les autres dans ce lycée hors de prix et travaille dans une supérette pour subvenir à ses besoins. Insensible au charme des Correct 5, elle s’échauffe vite quand une situation lui semble abusive (à raison d’ailleurs). Tiens, mais c’était aussi le cas de Makino. La seule différence majeure pour l’instant, c’est la présence d’une fille dans les Correct 5, qui évidemment est une pimbêche.
Certaines situations ressemblent également beaucoup à celles d’Hana Yori Dango, notamment les mêmes comportements de type “dois-je me méfier de la classe sociale opposée ou pas” ou du harcèlement scolaire entre les protagonistes. Si ces similitudes sont au début mignonnes et nous rappellent des souvenirs, elles peuvent devenir vite pénibles. Quel est l’intérêt de réaliser une suite si elle consiste à un simple copié-collé de l’original ? Bonne question.
Nostalgie, quand tu nous tiens
Malgré tout ce qui a été dit au-dessus, il faut quand même avouer que retrouver le lycée Eitoku et son univers, c’est plutôt sympa. Hana Yori Dango se constitue de 37 tomes publiés entre 1992 et 2003, soit 11 ans ! Après tant de temps, il est normal de s’attacher autant à ses personnages cultes qui ont marqué bien des esprits. Même si il y a d’énormes ressemblances entre le préquel et son successeur, reste néanmoins un certain plaisir à la lecture.
Le lecteur retrouve les éléments qui lui ont tant plu dans l’original, mêlés à une certaine modernité dans les coups de crayon de l’auteur. Mais attention, que ce soit clair : même si vous n’avez pas lu la première série, vous pouvez lire Hana Nochi Hare sans difficulté de compréhension.
Cette nouvelle œuvre garde l’esprit bon enfant et agréable qu’avait la précédente. Le ton humoristique est exactement le même et nous fait sourire. Si, dans l’histoire, les lycéens ont la nostalgie des F4, c’est peut-être aussi le cas de certains lecteurs. Qui plus est, dès la première page on se retrouve face à un dessin de Tsukasa et les références à HYD sont continuelles, allant même jusqu’à l’apparition de certains personnages iconiques.
Les leçons de vie sont également identiques, tournant en ridicule le système de la hiérarchie sociale et le masque des apparences. La formule marche toujours et je suis curieuse d’en savoir plus sur cette nouvelle génération, d’autant que hormis Haruto et Oto, les autres personnages sont encore sous-exploités.
Mon avis sur Hana Nochi Hare
Véritable hommage à son prédécesseur, Hana Nochi Hare est une œuvre qui ravira les fans de la première heure, mais qui peut aussi se révéler agaçante pour certains. L’auteur doit vraiment se détacher de sa première œuvre, si elle veut conserver l’intérêt des lecteurs. Le tome 1 pose les bases et ne m’a pas vraiment convaincue, en revanche, les tomes 2 et 3 remontent le niveau même si parfois les rebondissements sont très prévisibles. Adepte de l’univers créée en 1992, je compte continuer à suivre les aventures des Correct 5, du moins pour l’instant !