REVIEW – Your Name

REVIEW – Your Name

REVIEW – Your Name

REVIEW – Your Name C'est bien ?

Il est de ces films qui, sans grande prétention, vous retiennent l’attention. Ils sont beaux de simplicité, beaux de courage et pleins de bonnes intentions. Le film de Makoto Shinkai, et c’est peu de le dire, en fait clairement partie. Et en voici les raisons…

imageyn

Your Name, c’est un peu l’espérance d’un marché de l’animation japonaise qui bien que mature, ne cesse de se chercher. Après les réussites fortes de Hayao Miyazaki dans le domaine, qui a su se libérer des frontières de son pays pour toucher le monde avec ses histoires uniques, peu d’auteurs japonais ont jusqu’ici, réussi à en faire autant. Et c’est ici qu’entre en jeu Your Name.

Un magnifique conte romantique mêlant savamment science-fiction, catastrophes naturelles et moments purement intimistes. On ressort du film la tête pleine d’étoiles, pleine de rêves et rajeuni par une expérience qui nous remémore nos meilleurs moments d’adolescent.

Kimi no na wa, de son titre original, c’est avant tout l’histoire de deux personnages forts, avec des caractères bien trempés, qui se retrouvent soudainement liés sans raison logique, d’abord au travers d’un rêve qui fait office d’introduction à cet univers à la fois réaliste et enchanteur dépeint de main de maître, puis qui, avec le temps, s’échangent leurs corps. Un homme et une femme connectés à travers le temps et l’espace.

Mitsuha  est une jeune lycéenne de campagne, vivant dans un village plus que paisible où les seules activités est le tricot et sortir à la belle étoile avec ses amis en quête d’action. Taki, quant à lui, vit dans la tumulte de Tokyo, en plein cœur d’une ville qui ne dort jamais. Séparés de par des vies complètement différentes, ce qui les lie durant tout le film relève tout d’abord d’un événement unique, une pluie de météorites qui frôle la Terre et déclenche, sans trop savoir pourquoi, cette aventure connectée entre deux êtres qui ne se seraient jamais rencontrés.

97f1c6304f12d9651cb47008af368cc5

Par la suite, n’ayant d’autres choix que de « switcher » par la force entre leurs corps, ils devront apprendre tout l’un de l’autre : leur corps, leur vie, leurs habitudes, leur nom.
Et comme dans tout rêve, c’est rapidement que les événements finissent par s’effacer de leur mémoire, comme s’il ne fallait pas s’en souvenir, ou plutôt, comme s’il s’agissait d’un travail d’effort, afin de pourchasser ces moments de douceur et d’essayer de les revivre, encore et encore. Les rendre réels d’une manière ou d’une autre.

À chaque moment où Mitsuha se retrouve dans son propre corps, elle ne se souvient plus d’avoir vécu dans la peau de Taki, si ce n’est que quelques minutes après son réveil, et doit alors prendre des notes, se souvenir au mieux de ce qui a pu se passer, et tout devient tangible quand elle se rend compte que son entourage, sa famille et ses amis lui confirment que la veille, elle agissait étrangement. Taki avait pris possession de son corps, et avait généré du grabuge. Et inversement dans la vie de Taki.

Naît alors doucement une sorte de compétitivité, une concurrence entre les deux personnages, qui chercheront à se taquiner, ne se comprenant pas toujours. Mais avec le temps, l’adversité laisse place à l’amitié, et à une première romance à distance. Comme deux âmes liées par le destin à travers le temps, elles se chercheront, braveront les obstacles sur leur route. Et c’est là tout le cœur de l’histoire, qui en plus de raconter une merveilleuse histoire d’amour, prend le temps d’ajouter une bonne dose de bravoure, d’humour (voir Taki se toucher les seins encore et encore !) et de surnaturel.

Et on s’y plaît, dans cet univers merveilleusement dépeint en 2D, sans artifice. Chaque plan prend une ampleur folle, que ce soit un simple zoom sur les poutres d’un bâtiment, sur des dés à coudre, ou bien dans l’accélération du métro de Tokyo, le film transpire la tendresse et le soin dans ses petits détails. Si tant est qu’on en vient à se demander si ce n’est pas là, l’un des animes les plus beaux qu’on ait eu le droit de voir !

Je ne vais pas vous en raconter davantage sur l’histoire, qui est surprenante à plus d’un titre, et vous emporte loin dans son monde poétique. J’ai aimé, j’ai adoré Your Name. J’ai adoré m’imaginer aux côtés de ces protagonistes, ressentant une sorte de nostalgie à la même occasion, comme si ces histoires n’étaient finalement que l’écho de la vie de tout-un-chacun, à un moment donné, tous « à la recherche de quelque chose, ou quelqu’un dans notre vie » comme le dit si bien Taki. Comme si en nous, il manquait ce lien et qu’on était à la recherche de la ficelle qui nous permettrait de le lier, de le nouer à nous et à la personne qu’on aime.

Allez, bisous, et allez le voir 🙂 Bravo Makoto!

your-name-02

Digiqole Ad