REVIEW – Les Animaux fantastiques

REVIEW – Les Animaux fantastiques

REVIEW – Les Animaux fantastiques

REVIEW – Les Animaux fantastiques C'est bien ?

Hier matin, je suis allée voir Les Animaux fantastiques, que j’attendais avec une grande impatience, tout comme un bon nombre de fans d’Harry Potter je pense. Et c’est toute fière et excitée, avec mon pop corn salé et mes lunettes 3D sur le nez que je me suis laissée guider dans un monde magique que je ne connaissais pas. Si vous me le permettez, je vous propose ma review sur le film, sans spoilers bien évidemment !

On y va, Alohomora !

les-animaux-fantastiques-review-my-geek-actu-10

Le pitch

Les Animaux fantastiques raconte l’histoire d’un jeune sorcier, Norbert Dragonneau, venu tout droit d’Angleterre, à New York. Les causes de sa venue ne sont pas secrètes, il cherche à libérer une de ses créatures fantastiques dans le désert d’Arizona. Mais voilà, l’Angleterre et les États-Unis n’ont pas la même politique vis à vis de la sorcellerie : là où la première semble familière avec la culture de la baguette magique, les seconds sont plus frileux et ne veulent pas mélanger les genres. Un climat de tension naît ainsi dans une New York des années 1920, où la chasse aux sorcières domine une ville divisée. Évidemment, Norbert n’est pas au bout de ses surprises lorsqu’il perd ses créatures ! Il doit alors les retrouver et parvenir à prouver leur innocence dans une affaire bien plus sombre qui plonge la ville dans la terreur et la méfiance. Pour cela, il fait équipe avec une ancienne enquêtrice Tina Goldstein, un moldu croisé par hasard Jacob Kowalski et Quennie Goldstein, sœur de la première.

Les Animaux Fantastiques Review My Geek Actu 1.jpg

L’ambiance

Si l’histoire est efficace, l’ambiance l’est tout autant ! On connaissait déjà l’univers magique d’Harry Potter, mais celui des Animaux fantastiques n’a rien à voir ! Certes, on y retrouve des éléments familiers (le repas qui se fait tout seul, l’entrée secrète menant aux lieux de hautes instances magiques, etc) mais l’odeur n’est pas celle que nous connaissons. Plus industrielle (époque oblige), plus citadine, plus moldu (« non-maj » comme disent les américains), on est loin des films de notre enfance. Et pourtant, on ne peut que rêver lorsque l’on découvre en même tant que Jacob Kowalski l’intérieur de la valise de Dragonneau. Alors fan service ou non ? Je dirais que J.K.Rowling et David Yates (réalisateur des derniers HP) ont réussi à distiller nos souvenirs avec un nouvel environnement, ce qui fonctionne très bien !

Les Animaux Fantastiques Review My Geek Actu 5.jpg

La magie

Évidemment, on retrouve les piliers de l’univers de J.K. Rowling : les formules magiques, les Gobelins à la banque, même une petite référence à Poudlard. Mais dans le film, la magie  n’est jamais abordée négativement, comme elle a pu l’être dans les précédents livres de l’auteure. Très présente, elle partage finalement l’affiche avec les créatures de Dragonneau qui sont toutes plus étranges et fantastiques les unes que les autres : des phasmes hypersensibles, des pseudo rhinocéros à bosses, des paresseux invisibles, des serpents à bec… le bestiaire du film nous fait découvrir des espèces incroyables et pleines de poésie. Vous vous en doutez, pour qu’il y ait une intrigue il faut bien un élément négatif. Ici c’est une sorte d’énergie noire dévastatrice et incontrôlable, résultant d’une colère enfouie depuis bien longtemps, on y reviendra dans quelques instants.

Le casting

Eddie Redmayne est comme à son habitude parfait dans son rôle : sensible, doux, un peu à l’ouest et convaincu, il dirige le film du début à la fin sans aucune fausse note. Ses acolytes sont également parfaits : de la timide, douce et forte Tina Goldstein à la rigolote et spéciale Queenie Goldstein en passant par Jacob Kowalski, ce moldu qui cherche à ouvrir une boulangerie pour enfin être heureux et qui se retrouve entraîné dans une aventure d’un autre monde, tous les personnages sont attachants !

Le symbolisme

J’ai trouvé le film très fort en sens et en symboles. À la différence des films Harry Potter (peut-être pas les derniers et encore…), celui-ci file plusieurs métaphores durant deux heures sur des questions que nous nous posons tous les jours et qui sont en parfaite adéquation avec notre époque. Tout d’abord, J.K. Rowling propose à ses nouveaux lecteurs et spectateurs de s’interroger sur la notion d’acceptation de soi. Je ne peux pas trop en dire de peur de vous spoiler mais le refus d’être ce que l’on est conduit forcément à une douleur et une colère infinies et dévastatrices.  Le second message du film porte sur la différence : Jacob est un moldu (oui car « non-maj » je ne m’y fais pas désolée) et tient un rôle essentiel dans l’histoire, dans une société où magiciens et moldus ne sont pas censés vivre ensemble. C’est d’ailleurs pour cela que la Présidente cherche à tout pris à se débarrasser de toute créature magique, afin de protéger l’anonymat des sorciers pour éviter leur persécution. Et pourquoi ne vivraient-ils tous pas ensemble ? Parce que les non-maj ont peur des sorciers et inversement. Une société basée sur la peur est donc vouée à l’échec.

Enfin, la place de la femme est très importante dans le film : la Présidente est une femme (on peut la voir dans la bande-annonce), noire qui plus est donc doublement significatif, le héros est en fait deux héros dont une femme et celle qui apparaît comme la méchante du film est également une femme. Rappelons que dans Harry Potter, bien qu’Hermione appartienne à la gente féminine, Harry est un jeune garçon, Dumbledore est un homme et Voldemort aussi. En somme, c’est ici un monde féminin qui est dépeint.

les-animaux-fantastiques-review-my-geek-actu-10

En bref

Les Animaux fantastiques est un très bon film, j’espère le revoir rapidement ! L’univers et l’intrigue sont tout de suite accrocheurs et les acteurs très rapidement attachants. J.K. Rowling s’adresse à tous, ses fans et les nouveaux adultes qui n’ont pas forcément grandi avec Harry Potter mais qui demandent à entrer dans un univers enchanteur. J’ai été réellement frappée par la densité des références et des symbole du film, c’est comme si l’auteure s’était servi de son livre pour faire passer un message et aborder clairement des questions qu’elle ne pouvait pas aborder auparavant, faute de jeunesse de son public. Je vous le recommande donc vivement amis sorciers et non-maj, et vous m’en direz des nouvelles !

Digiqole Ad