Tout est une question de goût.
Véritable amatrice du foodporn je me devais de faire un post sur Shokugeki no Soma.
Shokugeki no Soma est un shōnen qui ouvre l’appétit avec ses multiples plats, écrit par Yuto Tsukuda et dessiné par Shun Saeki et Yuki Morisaki pour les plats. Il est prépublié depuis novembre 2012 dans le magazine Weekly Shōnen Jump. La version française est publiée par Tonkam depuis septembre 2014.
Le pitch
Nous suivons la vie du jeune Yukihira Soma, un adolescent qui rêve de devenir chef cuisinier dans le restaurant familial et de surpasser les talents culinaires de son père. À la fin du collège, le père de Soma, Yukihira Jouichiro, ferme son restaurant pour travailler à New York et inscrit son fils dans une école d’élite culinaire, Totsuki, dont la spécialité réside dans les duels culinaires – les fameux “shokugeki”.
La deuxième saison a pris fin récemment, d’où cet article.
Food lovers
Avis aux amateurs de cuisine et du foodporn ce manga est fait pour vous (et moi) ! On y découvre plein de recettes et de plats. Il y a vraiment de la recherche, de vrais références techniques et un bon nombre d’innovations. J’adore le mélange des cultures et saveurs dont font preuve les assiettes : ça vous dit un plat franco-japonais ou italiano-nippon ?
J’aime cuisiner mais pas mal de choses m’échappent, tant que le goût y est je suis satisfaite. Mais cuisiner est aussi une équation de molécules. Pour quelles raisons les épices révèlent-elles le goût du plat ? Ce manga répond à la question.
Par ailleurs, si vous souhaitez refaire les plats du manga, pleins de tutos sont disponibles sur Youtube ce qui permet de prolonger l’expérience, et ça c’est cool !
Nourriture et over-émotions
Ce qui m’a frappée dans le manga est la manière dont on sait que le plat est totalement bon. C’est simple, chaque bouchée est un “orgasme” (culinaire bien entendu) où les persos se déshabillent, et tout le monde est concerné. Je pense que c’est ce qui différencie ce manga des autres du genre. Je vous avoue qu’au début j’étais un peu mal à l’aise car le côté “hentai” est très présent mais à force on s’y fait et on en rigole.
L’auteur met en évidence, grâce à la relation nourriture/souvenirs, les personnages du manga : à travers chaque plat on comprend la raison de leurs venues à l’école Totsuki, leurs personnalités et leurs spécialités.
Duels de goûts
Vous regardez (ou connaissez) Top Chef ou Master Chef ? C’est un peu le même délire. Le manga trouve son charme (pour ma part) dans ces duels culinaires. Le duel est la monnaie courante du manga : tu cuisines bien tu gagnes. Sinon ciao. Comme dans Top Chef, un thème est donné et l’apprenti doit trouver le bon arrangement ou innover pour remporter l’épreuve. L’auteur détaille bien les entraînements qui donneront raison ou non à la perte ou au succès.
Bien sûr on ne peut pas oublier le jury. Les jurés du manga ne sont autres que des anciens du lycée, et même le proviseur. La meilleure réaction reste chez le proviseur, s’il se déshabille c’est bon, le plat est vendu ! Les jurés sont des personnages assez marrants et font évoluer nos personnages principaux.
Mon avis
Pour ma part, c’est la simplicité du manga et son côté foodporn qui m’ont plu. À vrai dire on ne réfléchit pas quand on le regarde et on y prend du bon temps. Les plats sont travaillés, hauts en couleurs, et donnent ce côté alléchant au manga.
En ce qui concerne les personnages, chacun a sa personnalité et évolue plutôt bien tout au long du manga. L’auteur prend le temps d’expliquer le passé de chacun. Mon personnage préféré reste le personnage principal, Yukihira Soma, pour son tempérament et son rôle.
Tout ça pour dire que Shokugeki no Soma ne tombe pas dans la banalité des mangas culinaires que j’ai pu lire (ou voir) jusqu’à maintenant. Même si on peut anticiper d’avance la réaction de chacun (orgasmes où les persos se déshabillent), le manga garde des aspects imprévisibles, et on ne s’ennuie pas.
Manga à consommer avec modération tant qu’on aime la bonne cuisine avec un certain second degré.