REVIEW – Last Hero Inuyashiki

REVIEW – Last Hero Inuyashiki

REVIEW – Last Hero Inuyashiki

REVIEW – Last Hero Inuyashiki C'est bien ?

C’est ma première review concernant un manga. Mais après tout, les mangas font partie intégrante du paysage geek, il était donc normal que My Geek Actu vous fasse part de ses avis à ce sujet !

Last Hero Inuyashiki est un seinen gonflé à bloc écrit et dessiné par Hiroya Oku. Prépublié depuis janvier 2014 dans le magazine Evening, il arrive en France grâce à Ki-oon en septembre 2015.

Le pitch est le suivant : Ichiro Inuyashiki n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un héros. En effet, le vieil homme de 58 ans évolue au sein d’une famille de classe moyenne qui ne le respecte pas vraiment. Comme si ça ne suffisait pas, son corps est aussi frais que celui d’Adolf Hitler à la fin d’Inglorious Bastards. Autant dire pas trop trop. Et comme si ce n’était toujours pas assez, le vieille homme apprend qu’il va mourir d’un cancer déjà bien avancé et qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre. Dis comme ça, on dirait le pitch de Breaking Bad.

Mais ne vous y trompez pas, c’est après que ça se corse. Alors qu’Ichiro déprime et décide d’annoncer la nouvelle à sa famille qui n’en a strictement rien à faire de lui, il « fugue » se balader afin de méditer. C’est alors qu’il est accidentellement tué par une forme de vie supérieure. Afin de maquiller ce meurtre, les « extra-terrestres » décident de rendre vie au vieil homme. Mais voilà, il n’est plus exactement le même. Si son physique et sa mémoire sont là, il est en réalité un cyborg.

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Être un dieu, bien ou mal ?

Ichiro n’est en fait pas le seul à avoir été tué cette fameuse nuit. Le lycéen Hiro Shishigami est également devenu un cyborg. Pourquoi un second personnage me demanderez-vous ? Tout simplement parce que lorsque le vieil homme (notre protagoniste) découvre ses pouvoirs il se pose une première question « suis-je encore humain ? ». Afin de dépasser ses doutes, Ichiro va décider d’utiliser ses nouveaux pouvoirs pour faire le bien et sauver des vies. En effet, non seulement il apprend que son cancer a totalement disparu, mais il découvre également qu’il peut soigner toutes sortes de maladies.

C’est là que le second personnage arrive. Beaucoup moins mature, ses nouvelles capacités rendent Hiro complètement fou. Alors qu’il se pose la même question « suis-je encore humain ? », ce dernier n’arrive à se sentir vivant qu’en enlevant la vie. Il décide alors, le soir, de rentrer par effraction dans une maison au hasard et de tuer l’ensemble de la famille l’habitant. Il est alors très clair que l’un a choisi le « bien » et l’autre le « mal ».

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Un tableau social

Le premier point intéressant du manga réside dans sa volonté à totalement s’ancrer dans le réel. Par l’image et par les références, Last Hero Inuyashiki nous dépeint dans ses moindres détails la société japonaise actuelle, son insécurité et ses modes de vie.

Hiroya Oku nous explique la façon de penser d’un japonais moyen, son rêve de devenir un travailleur « moyen », gagner de l’argent et ainsi garder la femme qu’il aime. Le mangaka nous décrit l’ambiance globale qui pèse sur la capitale nippone, le poids de la mafia, etc. Globalement, c’est un réel régal. Bon, après c’est assez difficile à expliquer là comme ça. Mais c’est top croyez-moi !

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Plusieurs histoires se rejoignent

Nous commençons en suivant l’histoire d’Ichiro, puis celle d’Hiro. Les deux personnages évoluent chacun de leur côté puis finissent inévitablement par se croiser. Hissés tous les deux au rang de dieux incontestés, ils devront chacun vivre avec leur passé mais surtout leurs choix. On retrouve donc là la finesse des plus grands chefs-d’œuvre dans lesquels le « bien » et le « mal » sont finalement des idées abstraites. Le point le plus important réside finalement plus dans les choix que font les protagonistes et leur impact sur leur histoire. Tout « dieux » qu’ils sont, ils ne pleuvent remonter dans le temps et doivent donc réfléchir finement à chacune de leurs décisions. D’autant plus que chacune a finalement un poids bien plus important que lorsqu’ils n’étaient que de simples mortels. C’est malin.

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Mon avis

Ichiro est à la base l’anti-héros par définition. Il est moche, il est vieux, il est banal, il est mourant. Et pourtant, il est sacrément cool. Parfois volontairement, souvent sans le faire exprès, ses choix importent plus que son style vestimentaire et placent Hiro, ado cool par excellence dont la plastique m’a immédiatement fait pensé à Sasuke Uchiwa (Naruto), au second plan. Et ça fait du bien ! Le manga est nerveux, dynamique et fait pourtant bien réfléchir. L’ensemble étant inscrit dans une réalité crédible et profonde dont chaque coup de crayon fait mouche. J’attends avec une très grande impatience le 6ème volume dont la sortie est prévue pour le 13 octobre.

Décidément, entre Last Hero Inuyashiki et le PS VR, le mois d’octobre va démarrer sur les chapeaux de roues !

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