En avant-première mondiale (enfin non, française, mais c’est déjà pas mal), nous avons découvert pour vous le nouveau manga choc de ce début d’année : Fire Punch.

Imaginé et dessiné par Tatsuki Fujimoto, Fire Punch est un manga de type seinen (pour les adultes) édité en France par Kazé. Disponible à la vente le 21 juin 2017, nous avons eu la chance (encore un grand merci à Kazé !) de lire le premier volume (8 premiers chapitres). D’ailleurs, si ça vous intéresse, sachez que les premiers chapitres sont disponibles gratuitement en ligne sur le site.

Le pitch

Une reine des neiges (oui comme dans Le Monde de Narnia) va lancer une sorte de malédiction sur la Terre en la plongeant dans un froid glacial éternel. Du coup, pas facile de survivre.

Nous rencontrons alors Agni et Luna, un duo de frère et sœur aux pouvoirs surprenants : leur corps peut se régénérer. Autant dire qu’ils sont presque immortels. Seulement voilà, un jour l’armée débarque dans le petit village dans lequel ils survivent tous les deux depuis le grand froid. À la tête de cet escadron, se trouve un homme qui lui aussi a des pouvoirs : il peut faire brûler tout ce qu’il veut. Je vous passe les détails, mais disons qu’il brûle le village tout entier. Du coup, tout le monde meurt. Non, non, ce n’est pas un spoil ça.

Les flammes de cet homme sont très puissantes et dites éternelles. Seulement, si Agni peut se régénérer « très » rapidement, il en est autrement de sa sœur, Luna. Ainsi, Luna succombe de ses brûlures, alors qu’Agni (après un long moment genre plusieurs mois, j’ai oublié combien) finit par enfin pouvoir se relever. Son corps en permanente régénérescence cohabite donc avec des flammes éternelles qui ne s’éteignent jamais. Évidemment, il n’est pas content et n’aura qu’un objectif : se venger.

Quelle originalité ?

En somme, il faut pas vraiment chercher l’originalité du manga dans son pitch mais dans le ton employé.

Le point le plus marquant pour moi lors de ma lecture, a été la dureté avec laquelle sont racontés les événements ultra réalistes et parfois très crus de l’histoire. Du cannibalisme, au viol, à l’inceste, jusqu’au meurtre bien sale, Tatsuki Fujimoto ne s’est imposé aucune limite.
Et si dans le titre, vous pensiez retrouver un manga « type One Punch Man » (oui il y a « punch » dans le nom), oubliez tout de suite. Fire Punch n’est ni décalé, ni léger. Au contraire, vous serez en permanence surpris de la tournure que prendront les événements tant la désinhibition du mangaka est forte.

Ambiance

J’ai noté également un second point fort : l’ambiance. Non seulement les personnages sont plongés dans un enfer glacé qui nous est présenté de la façon la plus crue possible, mais nous vivons également, le temps de la lecture, dans cet univers froid. En effet, grâce à de sublimes dessins d’une froideur et parfois d’une laideur décontenançante (mais une jolie laideur, je me comprends), nous sommes plongés dans l’horreur du quotidien des personnages.

Mon avis

J’ai été très surpris par ce manga. Presque choqué par moments. J’aurais du mal à dire si je l’ai adoré ou si je l’ai détesté, mais il ne m’a clairement pas laissé indifférent ! Fire Punch vous marque. Finalement, avec Fire Punch ce qui est le plus frappant, c’est la froideur du monde dans lequel sont perdus les personnages, la froideur avec laquelle Tatsuki Fujimoto la raconte, la froideur dans laquelle nous sommes plongés.
Pour conclure, je dirai que Fire Punch, c’est un peu Game of Thrones en manga.